Redonnersa juste place au corps, dĂ©couvrir le plaisir de vivre en harmonie avec la nature, tels sont les idĂ©aux de la pratique de la nuditĂ© au quotidien, nous sommes loin des clichĂ©s et des fantasmes! Avec cette pratique, se fonde une philosophie de vie prĂŽnant la tolĂ©rance, le respect de soi, des autres et de l’environnement. De plus en plus d’adeptes Nous avons en Occident une reprĂ©sentation du Kung Fu assez Ă©loignĂ©e de celle qu’en ont les chinois. En effet le terme de Kung-Fu est apparu dans les annĂ©es 1970 en Occident pour dĂ©signer les films d’arts martiaux chinois avec souvent Bruce Lee comme acteur principal. En rĂ©alitĂ© le Kung-Fu est une notion plus vaste englobant de nombreuses techniques dont l’objectif est l’union du corps et de l’esprit. DĂ©finition du Kung-Fu Le Kung-Fu correspond Ă  l’ensemble des arts martiaux chinois. Son apprentissage comprend l’étude d’un certain nombre de techniques de combat et de dĂ©fense ainsi que l’étude de notions philosophiques de la pensĂ©e traditionnelle chinoise. Le mot chinois pour dĂ©signer le Kung-Fu est “Gong-Fu” ㊟〫, qui renvoie Ă  l’idĂ©e de l’accomplissement de l’homme au travers de la pratique rĂ©guliĂšre de son art. “Gong” signifie le “travail”, la “maĂźtrise” puis la “perfection”. Ce terme est proche de la notion d’artisan telle qu’elle a pu exister en Europe au XIXĂšme siĂšcle. A cette Ă©poque l’artisan est un homme qui apprend un mĂ©tier auprĂšs d’un maĂźtre. L’étymologie du caractĂšre “Fu” renvoi au mari au maĂźtre, Ă  l’homme accompli. En chinois le Kung-Fu dĂ©passe le champ des arts martiaux pour s’étendre Ă  l’ensemble des activitĂ©s humaines. Ainsi un musicien, un professeur des Ă©coles, un mĂ©decin, une infirmiĂšre, un manager ou un joueur de tennis peuvent pratiquer le Kung-Fu. Chacunes de ces personnes pratiquent le Kung-Fu en s’accomplissant au travers de la maĂźtrise de leur art. Origines du Kung Fu Temple de Shaolin Le Kung Fu est apparu dans un monastĂšre bouddhiste du nom de Shaolin construit en 377 aprĂšs situĂ© dans la province chinoise du Henan. En 527 aprĂšs un moine bouddhiste originaire d’Inde se rend au temple de Shaolin sous l’invitation de l’Empereur afin d’enseigner Ă  une Ă©lite, il s’agit de Bodhidharma. Ce dernier est frappĂ© par le manque de tonus et de vitalitĂ© de moines des monastĂšres. Bodhidharma dĂ©cide alors de leur enseigner des techniques de dĂ©fense et d’entretien de la santĂ©. Il dĂ©veloppe ainsi de nombreuses techniques de dĂ©veloppement de la force et de renforcement de l’énergie vitale. L’ensemble de ces techniques et exercices physiques sont Ă  l’origine du Kung-Fu. Les avantages de la pratique rĂ©guliĂšre du Kung-Fu Un mode de vie sain. La pratique cultive un art de vivre sain et Ă©quilibrĂ©. La confiance en soi. La pratique du Kung-Fu favorise l’amĂ©lioration de la confiance en soi. Cette confiance nĂ©e de la fixation d’objectifs et de leur rĂ©alisation, ainsi que du travail d’extension de sa zone de confort. DĂ©veloppement de la concentration. La pratique du Kung-Fu permet de dĂ©velopper son sens de la des rĂ©flexes. Des Ă©tudes ont montrĂ© qu’en participant aux arts martiaux, non seulement vous amĂ©liorez vos rĂ©flexes pendant l’activitĂ©, mais vous amĂ©liorez Ă©galement le temps de rĂ©action dans votre d’un socle de valeurs solides. La richesse des arts martiaux provient de l’apprentissage de valeurs humaines essentielles telles que le courage, le respect, la dĂ©veloppement de la discipline. La pratique assidue des entraĂźnements forge la discipline. L’apprentissage des techniques efficaces d’autodĂ©fense. Le Kung-Fu permet avec l’expĂ©rience de faire face Ă  des situations de conflits de la vie de tous les jours. Les techniques d’auto-dĂ©fense permettent de maĂźtriser les bons rĂ©flexes Ă  avoir en cas d’agressions. Les bienfaits du Kung-Fu pour la santĂ© Un travail corporel complet. Les arts martiaux comprennent des entraĂźnements trĂšs exigeants qui utilisent tous les groupes de muscle du corps. Votre endurance, votre tonus musculaire, votre flexibilitĂ©, votre Ă©quilibre et votre force s’amĂ©lioreront grĂące aux arts de la santĂ© cardiovasculaire. Les entraĂźnements de Kung-Fu contribuent Ă  amĂ©liorer l’état du systĂšme cardiovasculaire. Les rĂ©sultats ne sont pas purement physiques, les praticiens peuvent constater que cela permet de soulager la dĂ©pression, l’anxiĂ©tĂ© et amĂ©liorer l’ de poids. L’intensitĂ© des sĂ©ances de Kung-Fu est telle qu’elle permettrait de brĂ»ler jusqu’à 500 du stress et de l’anxiĂ©tĂ©. La pratique du Kung-Fu possĂšde Ă©galement des effets bĂ©nĂ©fiques pour le moral. Elle permet de soulager des symptĂŽmes dĂ©pressifs et d’anxiĂ©tĂ©. Tonus musculaire. La pratique du Kung-Fu est aussi un moyen de renforcer le tonus des muscles. De part les nombreux exercices de musculation qu’elle propose elle permet d’augmenter la masse de l’humeur. Le Kung-Fu est aussi un moyen d’amĂ©liorer sa santĂ© Ă©motionnelle et mentale tel que le montre cette Ă©tude. Sa pratique permet de dĂ©passer les coups de mou ou dĂ©pression lĂ©gĂšres. Lors de l’activitĂ© physique le corps libĂšre des endorphines, amĂ©liorant ainsi la sensation de bien-ĂȘtre. La spiritualitĂ© du Kung Fu selon Bruce Lee Il ne s’agit pas d’une simple technique de combat mais plutĂŽt d’un art de vivre permettant d’harmoniser le corps et l’esprit et de vivre en harmonie avec la nature. Selon Bruce Lee, le Kung-Fu offre une ouverture Ă  la vie spirituelle. Il offre l’opportunitĂ© de dĂ©velopper des qualitĂ© humaines essentielles. Il permet Ă©galement au pratiquant de dĂ©couvrir sa juste place dans le monde au travers de sa pratique et de sa relation au maĂźtre. Voici quelques enseignements que la pratique d’arts martiaux permet de tirer “En Vivant le prĂ©sent, je ressens la magie du synchro-destin”. La pratique du Kung-Fu permet d’amĂ©liorer son ancrage dans le prĂ©sent. Elle aide au travers de la synchronisation du corps et de l’esprit Ă  mieux s’incarner dans le monde. C’est lorsqu’on parvient Ă  bien s’incarner que l’on peut ĂȘtre Ă  l’écoute de son destin. L’existence prend alors un nouvelle dimension que Deepak Chopra qualifie de garder des prĂ©jugĂ©s. La pratique permet de dĂ©velopper une humilitĂ© face Ă  ses adversaires. Ainsi une personne faible en apparence peut s’avĂ©rer ĂȘtre d’une grande puissance. La littĂ©rature sur le Kung-Fu est remplie d’histoires de personnages paraissant parfois maladroits et bĂȘtes qui s’avĂšrent ĂȘtre de redoutables adversaires au moment du combat. L’acteur et spĂ©cialiste des arts martiaux Jackie Chan incarne souvent ce type de personnages. Tout pratiquant apprend ainsi au fil du temps Ă  se mĂ©fier de ses prĂ©jugĂ©s pour dĂ©velopper l’ courage d’affronter la rĂ©alitĂ©. La pratique des arts martiaux est une forme de confrontation au rĂ©el. Parfois dans la pratique il est possible de rencontrer des adversaires plus forts que soi ce qui peut ĂȘtre douloureux. On apprend au fil du temps Ă  apprĂ©cier cette confrontation et de l’accepter comme un moyen de grandir et de progresser. Le Kung-Fu est ainsi en quelque sorte une Ă©cole de la vie aidant chaque individu Ă  progresser dans sa vie d’ĂȘtre humain. Conclusion Le Kung-Fu, loin de l’image que l’on s’en fait en Occident est bien plus ce que peut nous montrer les film d’arts martiaux chinois. Il dĂ©signe les arts martiaux chinois mais englobe Ă©galement l’ensemble des dimensions de la vie humaine. Il est en rĂ©alitĂ© un art de vivre permettant Ă  chaque individu de progresser dans sa vie. Il dĂ©passe le champ de la pratique corporelle pour entrer dans la dimension spirituelle tel que l’enseigne Bruce Lee.
Nombreuxont Ă©tĂ© Ă©galement les conflits engendrĂ©s par l’aveuglement de l’homme, par sa volontĂ© de puissance et par des intĂ©rĂȘts politico-Ă©conomiques qui font fi de la dignitĂ© des personnes ou de celle de la nature. La personne humaine aspire Ă  la libertĂ© ; elle veut vivre dignement ; elle veut de bonnes Ă©coles et de la nourriture pour les enfants,
Accueil/Petit journal des sources et de la Joie de vivre/Mieux vivre en prenant soin de son corps GoĂ»ter la vie, c’est savoir habiter son corps» Nous pĂȘchons contre la vie lorsque nous sommes perpĂ©tuellement crevĂ©s» faute d’une bonne hygiĂšne de vie, parce que nous n’apprenons pas Ă  dormir, Ă  respirer, Ă  nous ne vivons qu’au tiers, au quart, au cinquiĂšme ou
 au centiĂšme de nos possibilitĂ©s de vie. Et par cet Ă©tat de sous-vie», nous privons les autres de la vitalitĂ© que nous pourrions leur apporter. Articles similaires
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CONCLUSION Comme j'ai pu le dĂ©montrer, le corps ne se rĂ©sume pas Ă  sa composition physiologique, bien qu'il soit l'invariant majeur permettant Ă  l'enfant de constituer les notions essentielles de bas en haut, de devant derriĂšre, de dessus-dessous acquises avant 6 ans et qui lui permette de se repĂ©rer dans l'espace. Au delĂ  de cette idĂ©e, Le corps est Ă©minemment un espace expressif. Mais il n'est pas un espace expressif parmi d'autres, il est l'origine de tous les autres, ce qui projette au dehors les significations en leur donnant un lieu, ce qui fait d'elles qu'elles se mettent Ă  exister comme des choses, sous nos mains, sous nos yeux. Notre corps est en ce sens ce qui dessine et fait vivre le monde, notre moyen gĂ©nĂ©ral d'avoir un monde. » L'enfant passe par des stades qui lui permettent de construire son schĂ©ma corporel, ce qui Ă  priori ne doit pas ĂȘtre problĂ©matique mais comme nous avons pu le voir la construction de l'image de corps est plus complexe puisque l'individu n'est pas seul dans cette construction. Par le stade ou la phase du miroir d'abord, puis tout au long de son existence, son image du corps se gorge de toutes les expĂ©rience et conflits psychiques qu'il peut traverser. Freud nous dit Il faut se souvenir que toutes les reprĂ©sentations sont issues de perceptions, qu'elles en sont des rĂ©pĂ©titions » . Alors que l'enfant a terminĂ© la construction du schĂ©ma corporel vers 11 ans, cela n'implique pas la connaissance de son corps la connaissance du corps peut donc ĂȘtre simplement dĂ©finie comme une appropriation cognitive, motrice, affective du corps dans une relation humaine, sociale. » En effet,cette connaissance est une construction progressive permettant Ă  l'individu de constituer son unitĂ© corporelle, de parvenir Ă  une intĂ©gritĂ© et d'accĂ©der Ă  une identitĂ© et Ă  une crĂ©ativitĂ© personnelles. Licence Chacun des Ă©lĂ©ments constituant le site sont protĂ©gĂ©s par le droit d'auteur. Il est donc strictement interdit d'utiliser, reproduire ou reprĂ©senter mĂȘme partiellement, modifier, adapter, traduire, ou distribuer l'un quelconque des Ă©lĂ©ments. En cochant la case ci-dessous, j'accepte les conditions gĂ©nĂ©rales d'utilisation de Accepter le terme et la condition Connectez-vous pour tĂ©lĂ©charger ConnexionCAP Petite EnfanceAbonnementRechercheDerniers Docs CAP Petite EnfanceLes plus vus - CAP Petite EnfanceLes plus tĂ©lĂ©chargĂ©s - CAP Petite Enfance
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COP26 Le photographe Gaspard NoĂ«l propose des autoportraits nu dans la nature, une dĂ©marche “instinctive et militante” en lien avec l’environnement. Gaspard NoĂ«l est installĂ© Ă  Lille depuis 6 ans. Le photographe rĂ©alise actuellement une nouvelle sĂ©rie d’autoportraits, baptisĂ©e OxygĂšne, pour laquelle il se photographie nu dans La relation Homme-Nature La matiĂšre subjective de l’écopsychologie n’est ni l’humain, ni le naturel, mais l’expĂ©rience vĂ©cue de l’interrelation entre les deux, que la “nature” en question soit humaine ou non-humaine1. » Par ces mots, Andy Fisher dĂ©finit le sujet de l’écopsychologie la relation homme-nature. Comme toute relation, la relation homme-nature nĂ©cessite une dĂ©marche dialogique, en ce sens qu’il est nĂ©cessaire de prendre en compte deux Ă©lĂ©ments disjoints, opposĂ©s et complĂ©mentaires l’humain et le naturel2. Par ailleurs, la relation homme-nature implique une double orientation en raison des deux versants, la nature Ă  l’extĂ©rieur de soi et la nature Ă  l’intĂ©rieur de soi, en sachant que l’une et l’autre interfĂšrent constamment et se fĂ©condent mutuellement. Mais, qu’est-ce au juste que la nature ? Et qu’est-ce qu’une relation ? Qu’est-ce que la nature ? Quand nous abordons le concept nature », il faut savoir que nous nous situons alors selon une vision occidentale du monde qui oppose la nature aux hommes et aux Ɠuvres humaines, autrement dit la nature Ă  la culture. Dans d’autres sociĂ©tĂ©s, celles des peuples premiers, ce concept n’existe pas car plantes et animaux sont inclus dans la sphĂšre globale dont eux-mĂȘmes font partie. Philippe Descola le souligne Le concept de nature est une invention de l’Occident3. » Bien des sociĂ©tĂ©s dites “primitives” nous invitent Ă  un tel dĂ©passement, elles qui n’ont jamais songĂ© que les frontiĂšres de l’humanitĂ© s’arrĂȘtaient aux portes de l’espĂšce humaine, elles qui n’hĂ©sitent pas Ă  inviter dans le concert de leur vie sociale les plus modestes plantes, les plus insignifiants des animaux4. » Au sens commun, la nature regroupe – les forces » et les lois physiques, gĂ©ologiques, tectoniques, mĂ©tĂ©orologiques, biologiques, qui produisent l’univers, animent les Ă©cosystĂšmes, et gĂ©nĂšrent des phĂ©nomĂšnes Ă©pisodiques glaciation, cycles gĂ©ologiques, tremblement de terre, tsunami
,– les groupes d’espĂšces animales et vĂ©gĂ©tales sauvages, domestiquĂ©s, les individus de chacune des espĂšces,– les mondes qui les abritent, les milieux de vie des individus/espĂšces humains et non-humains– les Ă©cosystĂšmes produits par la coexistence des diffĂ©rentes espĂšces humaines et non-humaines. Si l’on se tourne vers l’étymologie, nature » vient du latin natura qui est issu lui-mĂȘme de nascor naĂźtre, provenir ». Le mot Ă©voque ce qui est dans son Ă©tat natif, qui n’a pas Ă©tĂ© modifiĂ© depuis sa naissance, qui n’a pas Ă©tĂ© transformĂ©, mĂ©langĂ© ou altĂ©rĂ© par un artifice quelconque, ce qui est en train d’émerger, ce qui se produit par Fisher souligne Notons comment la nature, dans son sens primordial, est un processus, un verbe. La nature comme un substantif, comme de la matiĂšre physique, est ainsi
 une nature dans un sens restreint. Le monde naturel est fondamentalement un champ de phĂ©nomĂšnes Ă©mergeant-et-passant, une myriade d’évĂšnements interactionnels se dĂ©ployant-et-mourant5. » Le sens commun du mot nature » est donc Ă©loignĂ© du sens Ă©tymologique, selon lequel la nature dĂ©signe un ensemble de phĂ©nomĂšnes et de situations qui sont fortement Ă©volutifs et dont la transformation n’est pas seulement du fait de l’homme mais aussi de sa propre dynamique. Pour François Terrasson, la nature est ce qui rĂ©siste Ă  la volontĂ© de l’homme », du moins selon la vision occidentale. C’est l’altĂ©ritĂ© Ă  l’état pur. Fondamentalement, la nature est autre, elle a sa propre logique. Les organismes, les Ă©cosystĂšmes s’autorĂ©gulent sans autre finalitĂ© que de se maintenir et de se reproduire. Ils obĂ©issent Ă  leurs propres nĂ©cessitĂ©s. Andy Fisher va dans le mĂȘme sens et prĂ©cise Nature, dans ce sens, est le monde tout entier de l’altĂ©ritĂ© et la nature humaine est l’altĂ©ritĂ© que nous expĂ©rimentons en nous-mĂȘmes6. » Autrement dit, la nature, processus vivant qui naĂźt, se dĂ©ploie et meurt, Ă©chappe complĂštement Ă  l’emprise humaine. Elle est ce que nous rencontrons Ă  l’extĂ©rieur de nous tout autant que ce que nous rencontrons Ă  l’intĂ©rieur notre nature humaine, notre nature est l’altĂ©ritĂ© qui interagit constamment avec nous, qui façonne notre ĂȘtre jour aprĂšs jour en lui permettant d’échapper au monde clos que nous risquons Ă  tout moment d’édifier. Francis HallĂ© Ă©crivain et botaniste l’appelle de ses vƓux J’aimerais prĂ©server l’altĂ©ritĂ© des arbres comme l’une des plus prĂ©cieuses ressources parmi celle qui nous aident Ă  vivre, dans un monde submergĂ© par l’humain7. » Louis Espinassous confirme cette nĂ©cessitĂ© Nous avons besoin de l’autre non-humain – animal, vĂ©gĂ©tal, ruisseau, montagnes et cosmos – que nous n’avons pas fait, qui n’est pas nous, pour nous sentir Ă  notre juste place, pour nous sentir pleinement nous-mĂȘmes, Ă  la fois autres, radicalement humains, diffĂ©rents, et appartenant aussi Ă  l’animal, au vivant et au cosmos8. » Pour le philosophe GĂ©rald Hess, le mot nature » nous renvoie avant tout Ă  une reprĂ©sentation. Autant les Ă©lĂ©ments naturels rocs, nuages, riviĂšres, plantes, animaux
 sont des choses rĂ©elles, autant la nature en soi ne constitue en fait aucune rĂ©alitĂ©. Elle est, prĂ©cise-t-il, une idĂ©e, un mĂ©taconcept, qui vĂ©hicule des significations implicites Ă©troitement associĂ©es Ă  l’expĂ©rience des locuteurs qui en font usage » 9, qui est donc Ă©troitement dĂ©pendant de notre maniĂšre d’ĂȘtre au monde. Rejoignant Descola, GĂ©rald Hess relie la notion de nature Ă  la culture occidentale et aux nombreux sens que celle-ci lui donne en fonction des orientations prises. Haut Qu’est-ce qu’une relation ? En logique, la relation indique un rapport d’interdĂ©pendance entre deux ou plusieurs variables, dĂ©fini sur la base d’un principe commun tel que toute modification de l’une d’entre elles entraĂźne la modification des autres »10. La relation, c’est l’interdĂ©pendance entre deux ĂȘtres ou entre deux entitĂ©s. Suivant les Ă©lĂ©ments naturels extĂ©rieurs avec lesquels nous entrons en contact, nous n’aurons pas la mĂȘme rĂ©action. Se retrouver nez Ă  nez avec une laie et ses petits au cƓur de la forĂȘt ne provoque Ă©videmment pas le mĂȘme effet que dĂ©couvrir une fleur d’hellĂ©bore Ă  peine Ă©close le long du chemin. Les deux situations n’activent pas les mĂȘmes zones neuronales en nous, elles ne dĂ©clenchent pas les mĂȘmes Ă©motions et, par consĂ©quent, n’engendrent pas les mĂȘmes la rĂ©action des ĂȘtres humains vis-Ă -vis des Ă©lĂ©ments naturels, des diffĂ©rences importantes existent Ă©galement selon qu’ils appartiennent Ă  une culture ou une autre. Aussi parler de la relation homme-nature, comme l’écopsychologie tente de le faire, comporte-t-il un risque, celui de gĂ©nĂ©raliser, de globaliser, de simplifier Ă  l’extrĂȘme, comme si cette relation n’était qu’une. En rĂ©alitĂ©, elle prĂ©sente des formes multiples en fonction des partenaires en seulement en acceptant de tenir compte de cette diversitĂ© de situations, en refusant la globalisation, que l’écopsychologie gagnera en intelligence, en complexitĂ©, en capacitĂ© de communiquer et se fera ainsi mieux comprendre. ConnaĂźtre les processus qui animent les animaux, les vĂ©gĂ©taux, les Ă©cosystĂšmes demande de faire appel aux nombreuses disciplines qui en font l’étude l’éthologie, la phytologie, la gĂ©ologie, la systĂ©mique, l’écologie
 Nous avons besoin de tous ces savoirs pour comprendre comment fonctionne la nature puisque celle-ci, n’étant pas dotĂ©e de parole, ne peut nous l’expliquer ! Par contre, en tant qu’ĂȘtre humain et plus particuliĂšrement en tant que psychologue, nous pouvons tenter de comprendre ce qu’il en est des processus qui animent l’homme en relation avec ce qui est autre ». Face Ă  ce qui se prĂ©sente Ă  lui en tant qu’élĂ©ment naturel, il rĂ©agit. De mĂȘme que tout systĂšme vivant, par ses capacitĂ©s d’auto-organisation, il traite cette rĂ©alitĂ© qui est autre, qui est extĂ©rieure Ă  lui avec les aptitudes qui sont les siennes innĂ©es et acquises, et celles-ci diffĂšrent Ă©videmment selon que la rencontre se fait avec la laie et ses petits ou avec la fleur d’hellĂ©bore ! Ces aptitudes s’exercent en fonction de nombreux critĂšres qui dĂ©terminent les comportements, en fonction de grilles de lecture au niveau collectif mais aussi au niveau les repĂ©rer et les Ă©tudier, nous ferons le point successivement sur ces deux niveaux de nos reprĂ©sentations. Nous ferons Ă©tat des influences collectives et des influences personnelles qui conduisent l’ĂȘtre humain Ă  agir d’une maniĂšre ou d’une autre vis-Ă -vis de la nature. Mais, auparavant, il nous paraĂźt nĂ©cessaire de parler du phĂ©nomĂšne de la perception. C’est en effet par l’intermĂ©diaire des sens que nous entrons en contact avec l’environnement, que nous entrons en relation avec lui. Nous ne savons ce qu’il en est de lui en dehors de notre prĂ©sence ne serait-ce que de simple observateur. Il nous faut donc avoir Ă  l’esprit que ce que nous percevons comme Ă©tant la nature n’est pas la nature elle-mĂȘme une nature objectivĂ©e, comme nous aurions tendance Ă  le croire, mais le rĂ©sultat de notre propre perception. La perception de la nature Par dĂ©finition, La perception est une opĂ©ration psychologique complexe par laquelle l’esprit, en organisant les donnĂ©es sensorielles, se forme une reprĂ©sentation des objets extĂ©rieurs et prend connaissance du rĂ©el »11. Le philosophe Merleau-Ponty s’est efforcĂ© de dĂ©crire le phĂ©nomĂšne en levant l’illusion dans laquelle nous nous fourvoyons si souvent dans notre monde occidental moderne croire Ă  l’objectivitĂ© de la rĂ©alitĂ©. On suppose une objectivitĂ© absolue
 du rĂ©el et l’on oublie qu’il ne peut se rĂ©vĂ©ler qu’à travers une dimension marquĂ©e par la subjectivité  Pour Merleau-Ponty est premiĂšre, non pas la chose, mais la perception de la chose, autrement dit une dimension oĂč le surgissement du rĂ©el est indissociable de son expression Ă  travers la singularitĂ© d’un corps. L’expĂ©rience n’est pas une relation entre un sujet et une altĂ©ritĂ© donnĂ©s, mais un moment oĂč ils surgissent de concert, presque indistinctement, dans un “sentir” qui brouille leurs diffĂ©rences mĂȘme s’il ne l’abolit pas. En oubliant l’implication nĂ©cessaire du sujet dans l’expĂ©rience, autrement dit en ne voyant pas que derriĂšre tout “donnĂ©â€ se cache aussi une certaine construction subjective, le rĂ©alisme prĂȘte au rĂ©el ses propres prĂ©supposĂ©s. Plus ces derniers sont niĂ©s, plus nos illusions subjectives conservent sur nous leur pouvoir12. » En fait, la nature n’existe pas de maniĂšre isolĂ©e, en tant qu’objet face Ă  nous sujet. Elle est le terme d’un couple indissociable nature-culture. La nature ne se laissant saisir d’abord qu’à travers notre perception, Ă©tant donc un ensemble de significations pour la conscience qui la vise, son existence en soi ne saurait avoir de sens dĂ©terminĂ©13. » L’influence des orientations qui sont les nĂŽtres, en fonction de nos expĂ©riences, joue donc un rĂŽle majeur. Ici, nous rejoignons ce que GĂ©rald Hess avance lui-mĂȘme, comme nous l’avons vu la nature n’a pas de rĂ©alitĂ© objective, elle est un mĂ©taconcept. Seul existe un rapport entre notre ĂȘtre – et les reprĂ©sentations qui l’habitent – et les Ă©lĂ©ments naturels que nous contactons. Selon la psychologie de la forme gestalt-thĂ©orie, les processus de la perception et de la reprĂ©sentation mentale traitent spontanĂ©ment les phĂ©nomĂšnes comme des ensembles structurĂ©s les formes et non comme une juxtaposition d’élĂ©ments. Dans l’acte de perception nous ne faisons pas que juxtaposer une foule de dĂ©tails, nous percevons des formes Gestalt globales qui rassemblent les Ă©lĂ©ments entre eux. Le verbe gestalten peut se traduire par mettre en forme, donner une structure signifiante ». Le rĂ©sultat, la gestalt », est donc une forme structurĂ©e, complĂšte qui fait sens pour nous. Par exemple, une table prend une signification diffĂ©rente Ă  nos yeux selon qu’elle est recouverte de livres et de papiers ou d’une nappe et de plats. Sa gestalt » globale change dans un cas, la table sert de bureau de travail, dans l’autre, elle est destinĂ©e au au chĂȘne, Francis HallĂ© interroge Qu’est-il, ce grand ChĂȘne ? Pour le gĂ©ographe, une marque paysagĂšre, tĂ©moin d’ancestrales pratiques agricoles ; pour le forestier, un cylindre de bois noble » susceptible d’ĂȘtre abattu, dĂ©bitĂ© puis vendu Ă  un prix intĂ©ressant. L’informaticien y verra un dĂ©fi pour la simulation graphique et se mettra Ă  la recherche des algorithmes les plus significatifs. Êtes-vous portĂ© vers la mystique ? Alors ce ChĂȘne devient un trait d’union entre le ciel, le monde des hommes et la Terre, un symbole cosmique donnant accĂšs Ă  l’universel ; une approche naturaliste y verra plutĂŽt, affublĂ©e d’un nom latin, une forme de vie remarquable par sa longĂ©vitĂ© et l’ampleur de ses surfaces d’échange. Motif urbain ? Source de glands pour nourrir les porcs ? Simple tĂąche d’ombre pour le marcheur de l’étĂ© ? Pas du tout, dit l’adepte des mĂ©decines douces, dans cet arbre circule un flux d’énergie tellurique adossez-vous Ă  son tronc et vos douleurs lombaires vont s’apaiser. Vous n’y ĂȘtes pas, dit le philosophe, ce ChĂȘne est avant tout la matĂ©rialisation de l’écoulement du temps, Ă  la fois mĂ©moire naturelle et supports de mĂ©moire culturelle, il est le principe mĂȘme de la civilisation14. » Ainsi, Il n’existe pas de perception isolĂ©e, pure, non influencĂ©e. Toute perception est initialement structurĂ©e par des reprĂ©sentations, liĂ©es Ă  l’histoire de la personne, Ă  ses expĂ©riences dans un milieu donnĂ©. Elle consiste en une distinction de la figure sur le fond car le tout est perçu avant les parties le formant le tout est supĂ©rieur Ă  la somme des parties » ou, pour le dire autrement, l’ensemble prime sur les Ă©lĂ©ments qui le composent ». En d’autres mots, ce qui est prĂ©sent de façon tangible est toujours rempli par ce qui est absent, par une atmosphĂšre intangible que nous ressentons implicitement
 La signification de la figure, l’interprĂ©tation que nous en faisons, dĂ©pend du terrain en jeu. La relation figure/fond thĂšme/horizon, explicite/implicite, focus/champ est la structure de base de l’expĂ©rience15. » Dans une situation donnĂ©e, les sensations suscitent l’activation d’informations contenues en mĂ©moire qui provoquent une perception de la rĂ©alitĂ© » par le sujet ainsi que ses rĂ©actions. C’est pourquoi, quand nous parlons de grille de lecture » de la rĂ©alitĂ©, nous signifions par-lĂ  que chacun d’entre nous perçoit le rĂ©el Ă  travers les lunettes mentales » qu’il s’est construite au contact de son groupe d’appartenance. Haut Les diffĂ©rentes visions de la relation homme-nature dans la communautĂ© Ici, pour la simplicitĂ© du propos, nous faisons le choix d’utiliser le mot nature » dans sa signification extĂ©rieure ». Cependant, nous allons vite nous rendre compte combien la nature intĂ©rieure, la nature humaine, est partie prenante de l’ nous focalisons au niveau collectif pour faire apparaĂźtre les visions concernant la relation homme-nature qui sont de l’ordre de la culture. Nous nous demandons quelles sont les grilles de lecture que nous rencontrons au niveau de la communautĂ© des humains ? Deux reprĂ©sentations l’emportent bien souvent la premiĂšre inclut totalement l’humain dans la nature, la seconde les sĂ©pare. Pour Edgar Morin, ces deux visions relĂšvent d’un mĂ©ta-paradigme, celui de la simplification, qui, devant toute complexitĂ© conceptuelle, prescrit soit la rĂ©duction ici de l’humain au naturel, soit la disjonction ici entre l’humain et le naturel, ce qui empĂȘche de concevoir l’unidualitĂ© naturelle et culturelle, cĂ©rĂ©brale et psychique de la rĂ©alitĂ© humaine, et empĂȘche Ă©galement de concevoir la relation Ă  la fois d’implication et de sĂ©paration entre l’homme et la nature16. » Fusion avec l’univers ou, au contraire, sentiment de large distanciation d’avec lui, Ă  chaque fois il s’agit d’une attitude simplificatrice », qui soulage de l’effort Ă  fournir pour tenir ensemble les deux termes l’humain et la nature. Cette posture, qui donne la prĂ©pondĂ©rance Ă  l’un ou Ă  l’autre, empĂȘche de percevoir l’unidualitĂ© » pour reprendre l’expression d’Edgar Morin ou, comme le dit Andy Fisher, de ressentir l’unitĂ©-Ă -l’intĂ©rieur-de-la-sĂ©paration, le-semblable-Ă -l’intĂ©rieur-de-la-diffĂ©rence, la-continuitĂ©-Ă -l’intĂ©rieur-de la-discontinuitĂ© »17. Nicole Huybens, psychosociologue, qui a mis ses pas dans ceux d’Edgar Morin, se sert de la pensĂ©e complexe pour aborder la relation Homme-Nature. Dans l’ouvrage issu de sa thĂšse, La forĂȘt borĂ©ale, l’éco-conseil et la pensĂ©e complexe. Comprendre les humains et leurs natures pour agir dans la complexitĂ©, elle distingue quatre reprĂ©sentations possibles. Pour notre part, nous allons distinguer quatre visions de la relation Homme – Nature une vision anthropocentrique, une vision biocentrique, une vision Ă©cocentrique et une vision multicentrique18. » Le centre Ă©tant le point, l’élĂ©ment oĂč convergent et d’oĂč rayonnent les forces, les Ă©lĂ©ments dispersĂ©s, toutes les dĂ©cisions seront Ă©valuĂ©es Ă  l’aune de celui-ci. 1. L’anthropocentrisme quand l’homme est le centre, l’unitĂ© de mesureSelon la vision anthropocentrique, celle de notre monde occidental, l’ĂȘtre humain se considĂšre comme sĂ©parĂ© de la nature. L’humain est sĂ©parĂ© de la nature, diffĂ©rent d’elle, il est rationnel et libre de construire son destin, il possĂšde la capacitĂ© de produire des connaissances et l’éthique qui font dĂ©faut Ă  la nature. Dans cette vision, l’humain justifie l’énigme de son existence par la valorisation d’une ou de plusieurs de ses caractĂ©ristiques propres sa libertĂ©, son Ă©thique, sa rationalitĂ© et ses sentiments. Il est alors en droit de dominer la nature, de s’en servir comme un propriĂ©taire, sans rituel, sans besoin de rĂ©ciprocitĂ©, sans donner Ă  la nature un caractĂšre sacrĂ©19. » L’anthropocentrisme s’enracine dans la tradition judĂ©o-chrĂ©tienne mais aussi dans la pensĂ©e grecque et dans la pensĂ©e humaniste. Parce qu’elles considĂšrent l’homme comme la mesure de toute chose, elles cherchent Ă  l’épanouir en prĂŽnant le dĂ©veloppement des facultĂ©s proprement partir du XVIIe siĂšcle, l’anthropocentrisme s’est vu renforcĂ© par le dĂ©veloppement de la science mĂ©caniste qui faisait de la nature un objet Ă©valuable, mesurable, quantifiable une matiĂšre en mouvement que l’on peut scruter, dissĂ©quer, classifier, mettre en calculs, pour finalement en tirer parti. Avec la prĂ©dominance de la vision anthropocentrique, La nature est un objet parce que seul l’humain est un sujet20. » PortĂ© par un Ă©lan promĂ©thĂ©en du nom du hĂ©ros qui vola le secret du feu aux dieux de l’Olympe afin d’en faire profiter les humains, l’homme se place en position de domination vis-Ă -vis de la nature21. On le comprend, en raison de ses racines humanistes, la vision anthropocentrique s’appuie sur les notions d’égalitĂ© entre les humains et de libertĂ© pour chacun. Ce droit, accordĂ© Ă  tout individu mais insuffisamment encadrĂ© par la notion de devoir, lui a permis d’acquĂ©rir peu Ă  peu un pouvoir sans prĂ©cĂ©dent. Il a autorisĂ© la mise en place de la sociĂ©tĂ© de production-consommation effrĂ©nĂ©e que nous connaissons aujourd’hui. Dans un monde d’individus libres et Ă©gaux, la logique Ă©conomique du marchĂ© libre semble ĂȘtre un moyen raisonnable et Ă©quitable de prendre des dĂ©cisions22. » Pour Nicole Huybens, la vision anthropocentrique se dĂ©cline en rĂ©alitĂ© selon deux orientations trĂšs diffĂ©rentes l’exploitation pure et simple de la nature ou bien son gardiennage. La critique actuelle de l’anthropocentrisme est nĂ©cessaire face aux dĂ©gradations environnementales provoquĂ©es par l’ambition et l’aviditĂ© des hommes. Mais souvent cette remise en question occulte la seconde orientation, celle qui place l’ĂȘtre humain en position de gardien de la nature, une conception qui trouve ses racines dans la tradition judĂ©o-chrĂ©tienne. Dans la bible, en effet, l’homme n’est pas seulement le maĂźtre de la nature que Dieu a instituĂ© 
 soyez fĂ©conds, multipliez, emplissez la terre et soumettez-la; dominez sur les poissons de la mer, les oiseaux du ciel et tous les animaux qui rampent sur la terre » Gn 1 28Il apparaĂźt aussi comme son intendant YahvĂ© Dieu prit l’homme et l’établit dans le jardin d’Eden pour le cultiver et le garder » Gn 2 15.A l’égoĂŻsme dĂ©bridĂ© de l’ĂȘtre humain qui ne voit dans la nature que l’occasion de satisfaire ses envies s’oppose ainsi une attitude de responsabilitĂ© il lui faut ĂȘtre un bon gestionnaire des ressources naturelles » mises Ă  sa disposition. Dans le premier cas, seul compte son propre intĂ©rĂȘt ; dans le second, le jardin est gardĂ© pour qu’il puisse profiter Ă  tous, notamment aux gĂ©nĂ©rations lors, au regard des problĂšmes Ă©cologiques de notre monde, une Ă©thique environnementale qui se baserait sur la vision anthropocentrique nĂ©cessiterait de dĂ©velopper cette seconde attitude tout en freinant la premiĂšre Il s’agit de passer d’une conception despotique dominer, Ă©craser, rĂ©duire, manipuler, se prendre pour Dieu en insistant sur la violence et le pouvoir Ă  une conception de la gĂ©rance collaborer, amĂ©liorer, comprendre, partager, ressembler Ă  Dieu crĂ©ateur et gĂ©rer sous sa conduite comme un intendant serviable et responsable23. » Mais est-ce vraiment l’attitude la plus juste » Ă  prĂŽner ? 2. Le biocentrisme quand la vie est le centre Ă  partir duquel se prennent les dĂ©cisions La vision biocentrique apparaĂźt en contre-point de l’anthropocentrisme. Le biocentrisme se caractĂ©rise par l’abandon radical de la perspective anthropocentrique
 oĂč l’ĂȘtre humain apparaĂźt comme l’achĂšvement de la crĂ©ation24. » Face aux excĂšs destructeurs de la position anthropocentrique, s’oppose une vision radicalement inverse la nature est sacralisĂ©e car toute vie appelle le respect. Chaque ĂȘtre vivant, quel qu’il soit, humain ou non-humain, possĂšde en soi une valeur intrinsĂšque qui demande d’ĂȘtre prise en considĂ©ration. Il est un organisme, destinĂ© Ă  s’accomplir, selon ses propres voies, et, en cela, il mĂ©rite d’ĂȘtre considĂ©rĂ© et protĂ©gĂ© autant qu’un biocentrisme, nous dit Nicole Huybens, est sous-tendu par une tendance, appelĂ©e primitivisme », qui s’inspire du mythe de l’ñge d’or. Des textes remontant Ă  l’AntiquitĂ© – ceux d’HĂ©siode, d’Ovide, de SĂ©nĂšque
- Ă©voquent ce mythe. Il y a trĂšs longtemps, la vie Ă©tait idĂ©alement simple la terre fĂ©conde nourrissait en abondance les hommes qui y vivaient paisiblement, n’ayant pour seul effort Ă  fournir que celui de cueillir ce qui s’offrait Ă  eux. Sans rĂ©pression, sans loi, on y pratiquait la bonne foi et la vertu. Il n’y avait pas de juges, ni de navigation, ni de commerce, ni de guerre, ni d’armes. La terre, sans ĂȘtre cultivĂ©e, donnait fruits et moissons25. » Depuis ces temps idylliques, la situation a malheureusement dĂ©gĂ©nĂ©rĂ©, la dĂ©cadence s’est installĂ©e et l’essor de la civilisation, avec ses techniques, ses conquĂȘtes, ses actions arrogantes et son lot de chagrins et d’inquiĂ©tudes, a commencĂ©. Cette Ă©volution est responsable de l’état de dĂ©gradation qui affecte notre planĂšte aujourd’hui. L’écologie profonde, dĂ©veloppĂ©e par le philosophe Arne Naess, apparaĂźtrait comme relevant, du moins en partie, de cette vision biocentrique. Elle invite en effet Ă  un renversement de la perspective anthropocentrĂ©e, l’homme ne se situant plus au sommet de la hiĂ©rarchie du vivant, mais s’inscrivant au contraire dans l’écosphĂšre en tant que partie du tout. L’éthique de l’écologie profonde s’appuie sur huit principes, dont les trois premiers manifestent cette orientation 1. Le bien-ĂȘtre et l’épanouissement des formes de vie humaines et non-humaines de la Terre ont une valeur en elles-mĂȘmes synonyme valeur intrinsĂšque, valeur inhĂ©rente. Ces valeurs sont indĂ©pendantes de l’utilitĂ© du monde non-humain pour les besoins La richesse et la diversitĂ© des formes de vie contribuent Ă  la rĂ©alisation de ces valeurs et sont Ă©galement des valeurs L’Homme n’a pas le droit de rĂ©duire la richesse et la diversitĂ© biologique, sauf pour satisfaire des besoins humains vitaux26. » La vision biocentrique est souvent critiquĂ©e pour son abolition de toute hiĂ©rarchie entre les ĂȘtres vivants, voire mĂȘme pour ce qu’elle recĂšlerait d’anti-humanisme puisqu’elle refuse Ă  homo sapiens toute place spĂ©cifique. D’une maniĂšre caricaturale, si tout ĂȘtre vivant a droit au respect, il n’y aurait pas de raison de choisir le camp des humains quand ils se trouvent en butte avec d’autres espĂšces menaçantes ou concurrentes. Les hommes Ă©tant considĂ©rĂ©s comme des agents de destruction de la nature, la tendance, pour quelques tenants du biocentrisme, serait mĂȘme de ne leur accorder plus guĂšre de crĂ©dit ! Parlant de ces militants extrĂ©mistes, AndrĂ© Beauchamp Ă©crit Entre la terre et l’homme, ils optent pour la terre contre l’homme. L’ĂȘtre humain est la menace de la terre, sa dĂ©chĂ©ance, son cancer27. » Haut 3. L’écocentrisme quand le systĂšme est le centre Ă  partir duquel s’évalue les dĂ©cisionsS’il remet en cause l’anthropocentrisme, le biocentrisme reste cependant tributaire d’une approche individualiste qui n’attribue de rĂ©alitĂ© qu’aux organismes isolĂ©s en nĂ©gligeant leur intĂ©gration dans leur milieu de vie. Or la protection de la biodiversitĂ© s’intĂ©resse surtout Ă  des entitĂ©s supra-individuelles, les espĂšces et les Ă©cosystĂšmes. L’écocentrisme propose une approche plus large afin d’inclure ces entitĂ©s globales les espĂšces, les communautĂ©s d’ĂȘtres vivants, les Ă©cosystĂšmes. Elles ont une valeur intrinsĂšque car elles sont une matrice pour les organismes. Il s’agit donc de les prendre en une interview, Philippe Descola dĂ©clarait Nous aurons accompli un grand pas le jour oĂč nous donnerons des droits non plus seulement aux humains mais Ă  des Ă©cosystĂšmes, c’est-Ă -dire Ă  des collectifs incluant humains et non-humains, donc Ă  des rapports et plus seulement Ă  des ĂȘtres28. » La vision Ă©cocentrique s’appuie sur les dĂ©couvertes systĂ©miques de l’écologie scientifique les Ă©lĂ©ments vivants biotiques, et non vivants a-biotiques interagissent pour former un tout qui a sa cohĂ©rence propre. Elle se fonde sur l’existence mĂȘme de la valeur systĂ©mique dans la nature. En mĂȘme temps, note Nicole Huybens, sa philosophie s’enracinerait dans un terreau traditionnel, notamment, le romantisme et le courant de la wilderness, qui considĂšre l’ĂȘtre humain en lien Ă©troit avec les Ă©lĂ©ments du monde plus-qu’humain et la nature comme un Ă©quilibre, plein d’harmonie et de beautĂ©, Ă  contempler et respecter. L’éthique de l’écocentrisme repose sur l’analyse des consĂ©quences des actes que nous accomplissons sur les Ă©cosystĂšmes. Aldo Leopold en a Ă©noncĂ© le principe fondamental dans Almanach d’un comtĂ© des sables Une action est juste, quand elle a pour but de prĂ©server l’intĂ©gritĂ©, la stabilitĂ© et la beautĂ© de la communautĂ© biotique. Elle est rĂ©prĂ©hensible quand elle a un autre but29. » La protection de la biodiversitĂ© devient dĂšs lors un enjeu majeur car si une espĂšce disparaĂźt, c’est tout l’écosystĂšme qui se dĂ©sĂ©quilibre et ce dĂ©sĂ©quilibre rejaillit sur les autres espĂšces, y compris sur nous-mĂȘmes, les hommes. Il nous faut donc favoriser un partenariat avec l’ensemble de la communautĂ© biotique qui exclue toute tendance Ă  privilĂ©gier les seuls intĂ©rĂȘts humains. Quand nous oublions que nous sommes enchĂąssĂ©s dans le monde naturel, nous oublions aussi que c’est Ă  nous-mĂȘmes que nous faisons ce que nous infligeons Ă  notre environnement30. » En mettant l’accent sur l’interconnexion des formes de vie au sein d’un tout complexe et harmonieux, l’écocentrisme appelle les humains Ă  respecter les lois de la nature. Contempler la beautĂ© du monde, le penser comme un tout et harmoniser les conduites humaines aux lois de la nature sont les piliers de la vision Ă©cocentrique31. » Soucieux du bon fonctionnement des Ă©cosystĂšmes, les Ă©cocentristes considĂšrent l’espĂšce humaine comme une espĂšce parmi d’autres, en lien d’interdĂ©pendance avec elles. Ils font souvent appel au principe de prĂ©caution dans son sens restrictif quand on ne connaĂźt pas avec exactitude les consĂ©quences d’une dĂ©cision, il importe de ne pas la mettre en Ɠuvre32. »Dans cette approche, les sentiments ne sont pas Ă  exclure mais servent au contraire la dĂ©marche. Aldo Leopold l’exprime clairement Il me paraĂźt inconcevable qu’une relation Ă©thique avec la terre puisse exister sans amour, respect et admiration pour la terre, sans aucun Ă©gard pour sa valeur. Par valeur, j’entends, bien sĂ»r, quelque chose de plus fondamental que la simple valeur Ă©conomique, j’entends la valeur en son sens philosophique33. » Pour Nicole Huybens, cette place donnĂ©e aux sentiments dans la relation Ă  la nature rejoindrait la dĂ©marche des romantiques qui considĂ©raient les Ă©mois Ă©prouvĂ©s devant la beautĂ© du monde comme la source d’une connaissance d’ordre poĂ©tique. En opposition Ă  l’attitude promĂ©thĂ©enne rationnelle et utilitariste, cette vision romantique relĂšve de l’attitude orphique, du nom du hĂ©ros et poĂšte grec, fils de la muse CalliopĂ© poĂ©sie, qui, par son chant et les accents de sa lyre, charmait les animaux sauvages et parvenait mĂȘme Ă  Ă©mouvoir les vĂ©gĂ©taux et les Ă©lĂ©ments inanimĂ©s34. Sur le plan pratique, l’éthique de l’écocentrisme implique la mise en place d’une Ă©ducation du public. L’écologie pourrait, par exemple, ĂȘtre enseignĂ©e dans le secondaire par des experts en Ă©cosystĂ©mique, afin que chacun se trouve informĂ© des lois de la nature et comprenne les consĂ©quences de ses actions sur l’environnement. La protection de la nature demande en effet des connaissances complexes. Si on nĂ©glige les rĂšgles de fonctionnement des Ă©cosystĂšmes, on peut en effet agir de maniĂšre inutile, voire nuisible, mĂȘme en croyant bien faire ». Dans son ouvrage Plaidoyer pour une nouvelle Ă©cologie de la nature, l’écologue Jean-Claude Genot en donne plusieurs exemples vouloir sauver une espĂšce ou tenter d’agir pour l’amĂ©lioration de la planĂšte engendre parfois des mesures artificielles, incohĂ©rentes, qui privilĂ©gient un Ă©lĂ©ment au dĂ©triment du systĂšme. Ainsi, prĂ©server la chevĂȘche nĂ©cessiterait la destruction inutile de la fouine parce qu’elle est un prĂ©dateur de la chevĂȘche » ; pour lutter contre le rĂ©chauffement climatique, il faudrait transformer nos forĂȘts en champs d’arbres » qui absorberait le gaz carbonique tout en nous fournissant en bois de chauffage, mais qui supprimerait radicalement la dimension Ă©co-systĂ©mique du lieu. Haut 4. Le multicentrisme quand le centre est dans la coordination de l’un ET l’autre Nicole Huybens relĂšve que la vision Ă©cocentrique est entachĂ©e de plusieurs paradoxes – Les lois de la nature sont apprĂ©hendĂ©es et comprises en dehors de la prĂ©sence de l’homme. Nous Ă©tudions les processus naturels en eux-mĂȘmes, comme si l’homme n’y Ă©tait pas mĂȘlĂ©. Mais qu’en est-il de la situation rĂ©elle, celle oĂč il est insĂ©rĂ© dans la nature ? – Par ailleurs, les Ă©cosystĂšmes ne sont pas stables. Faut-il prĂ©server Ă  tout prix leur intĂ©gritĂ©, au risque de contrevenir au processus naturel d’évolution ? Si l’on veut conserver les Ă©cosystĂšmes tels qu’ils sont, ne risque-t’on pas de contrevenir Ă  la dynamique de changement, lente et puissante, de la nature ? Dans un monde complexe oĂč la destruction de la nature s’accĂ©lĂšre, agir efficacement pour la protection de la faune et de la flore n’est plus Ă  la portĂ©e de n’importe quelle personne d’aussi bonne volontĂ© soit-elle . »– Enfin, la nature est autant barbare » que bienveillante » et les lois de la nature ne sont pas forcĂ©ment toutes bonnes » Ă  l’écocentrisme introduit Ă  la complexitĂ©, il s’agit d’aller plus loin encore en proposant une vision multicentrique qui intĂšgre des antagonismes et des contradictions dans un cadre qui permet d’envisager leur complĂ©mentaritĂ© ». L’écocentrisme devrait permettre d’intervenir dans la complexitĂ© d’une problĂ©matique socio-environnementale, qui inclut et dĂ©passe les trois premiĂšres visions et prĂ©sente de maniĂšre articulĂ©e ce qui peut a priori apparaĂźtre comme des contradictions35. » Cette nouvelle approche s’articule, selon Nicole Huybens, autour de cinq concepts clĂ©s. 1. La co-Ă©volution Non seulement, l’humain et la nature sont en lien Ă©troit mais ils se crĂ©ent mutuellement. Les humains et la nature sont les produits l’un de l’autre », les produits de leur lente marche du monde s’est faite, prĂ©cise Edgar Morin, par transformations mutuelles entre une biosphĂšre acentrique, inconsciente, spontanĂ©e et une humanitĂ© devenant de plus en plus consciente de son devenir et du devenir du monde36. » Nicole Huybens ajoute L’humain, en devenant conscient du devenir de l’univers, donne une conscience au monde, cela le distingue des autres espĂšces, sans le sĂ©parer37. ». De tous les acteurs du systĂšme, lui seul en effet possĂšde la capacitĂ© de rĂ©flexion sur ce qui se grande partie, aujourd’hui, la planĂšte rĂ©sulte des activitĂ©s humaines. Au cours des millĂ©naires, elle s’est peu Ă  peu anthropisĂ©e ». Par ailleurs, notre identitĂ© en tant qu’homme ou femme est le rĂ©sultat de notre interaction renouvelĂ©e avec la Terre qui nous multicentrisme ouvre la perspective d’un partenariat qui associe l’humanitĂ© et la nature dans une relation rĂ©ciproque38 » mais qui pour autant ne fait pas de l’ĂȘtre humain un ĂȘtre sĂ©parĂ©. L’homme doit cesser de se concevoir comme maĂźtre et mĂȘme berger de la nature
 Il ne peut ĂȘtre le seul pilote. Il doit devenir le co-pilote de la nature qui elle-mĂȘme doit devenir son co-pilote39. » Il s’agit donc de considĂ©rer la relation entre l’humain et la nature comme une dynamique de rĂ©ciprocitĂ© crĂ©atrice. La spĂ©cificitĂ© de notre espĂšce n’est pas Ă  nier, elle a toute sa place. Sur le plan neuro-anatomique, elle est la consĂ©quence du dĂ©veloppement exceptionnel du lobe frontal de nos cerveaux, qui nous permet d’ĂȘtre capables de mĂ©moire, de concentration, de gestion des Ă©motions, de pensĂ©e rĂ©flĂ©chie, et nous met ainsi en position de participer de maniĂšre consciente Ă  l’évolution. L’humain ne peut nier ni sa dignitĂ©, ni sa spĂ©cificitĂ©, ni la valeur intrinsĂšque de sa partenaire, la nature40. » La spĂ©cificitĂ© de l’ĂȘtre humain, dĂ©fendue dans la vision anthropocentrique, est ici reprise mais d’une maniĂšre tout Ă  fait diffĂ©rente, puisqu’en lien Ă©troit et co-crĂ©ateur avec la nature. 2. La responsabilitĂ© En raison du dĂ©veloppement de sa conscience, l’humain est responsable de ses actes. On peut voir dans l’apparition des conventions internationales sur le climat ou sur la biodiversitĂ© des exemples concrets de l’exercice de cette responsabilitĂ©. Ceci sera insuffisant chaque humain est aussi responsable devant sa conscience sans tribunal pour ce qui concerne les consĂ©quences futures de son agir quotidien41. » 3. La raison et les sentiments ConnaĂźtre la nature de maniĂšre rationnelle et scientifique, est indispensable pour prendre les dĂ©cisions les plus appropriĂ©es possibles. Savoir comment fonctionnent les entitĂ©s naturelles et les Ă©cosystĂšmes rĂ©duit le risque de se comporter selon son seul l’approche sensible a Ă©galement sa place. Nous pouvons voir par exemple que la rĂ©introduction des ours provoque des rĂ©actions Ă©motionnelles trĂšs diffĂ©rentes selon les personnes rĂ©jouissance, peurs, colĂšre
 GrĂące Ă  sa facultĂ© de se mettre Ă  la place de l’autre, l’ĂȘtre humain est capable d’empathie non seulement Ă  l’égard de ses semblables mais Ă©galement Ă  l’égard des Ă©lĂ©ments du monde non-humain. La vision multicentrique de la relation homme – nature suppose que la bienveillance, terme gĂ©nĂ©rique que nous pouvons utiliser pour dĂ©signer les diffĂ©rentes formes d’amour, sous toutes ses formes, guide les dĂ©cisions humaines autant en relation avec d’autres humains qu’en relation avec la nature42. » 4. Le holisme et l’individualisme Ne voir que l’individu fait oublier l’espĂšce. Mais ne s’occuper que de l’espĂšce fait disparaĂźtre l’individu. La vision multicentrique prend en considĂ©ration l’individu comme le fait le biocentrisme Ă  l’égard de chaque ĂȘtre vivant ou l’anthropocentrisme uniquement Ă  l’égard de chaque ĂȘtre humain, elle prend aussi en considĂ©ration les espĂšces et les Ă©cosystĂšmes comme le fait l’écocentrisme. Une Ă©thique multicentrique tient compte des individus ET des espĂšces,d’un animal ET de l’écosystĂšme,des humains dans leur spĂ©cificitĂ© ET de la nature dans sa biodiversitĂ©43. » 5. Le dialogue La complexitĂ© de la vision multicentrique ne peut s’exprimer de maniĂšre adĂ©quate sans recourir Ă  la dĂ©mocratie dialogique, qui semble le meilleur rempart contre le retour aux discours totalisants44. » Pour aller dans le sens de la vision multicentrique, il est nĂ©cessaire de donner place Ă  la pluralitĂ© des points de vue, sans craindre les conflits qui peuvent en dĂ©couler. Dans le cadre du dĂ©bat, les antagonistes sont Ă  entendre si on veut laisser Ă©merger une position qui n’exclut aucun terme. Cette voie d’ouverture trouve son point d’appui dans la reconnaissance de l’altĂ©ritĂ© tenir compte de l’autre, respecter sa diffĂ©rence, Ă©couter ce qui lui est particulier. Haut Les besoins humains comme grille de lecture Tout en chaussant les lunettes culturelles de son groupe d’appartenance, l’individu voit la nature en fonction Ă©galement de son histoire personnelle. En nous tournant vers la thĂ©orie des besoins Ă©tablie par Abraham Maslow, nous trouvons une autre grille de lecture de la relation Homme-Nature qui explique les comportements humains. Cette fois, nous nous focalisons sur les besoins propres de chacun. Selon Maslow, l’homme recherche la satisfaction de besoins qui sont hiĂ©rarchisĂ©s les uns par rapport aux autres. Il ne peut passer d’un besoin Ă  un autre que si le premier a Ă©tĂ© du moins en partie ontologiquement satisfait ». Autrement dit nous ne pouvons accĂ©der au troisiĂšme Ă©tage d’un immeuble que si nous sommes d’abord passĂ©s par le rez-de-chaussĂ©e, le premier puis le deuxiĂšme Ă©tage. Le sentiment de satisfaction Ă©prouvĂ© dĂ©pend de l’histoire du sujet et de la culture dans laquelle il baigne. 1. A la base, nous trouvons les besoins de survie boire, manger, dormir, se reproduire, conserver l’homĂ©ostasie du systĂšme vivant que nous Une fois la survie assurĂ©e, nous pensons Ă  notre sĂ©curitĂ© Ă©loigner le danger, prĂ©venir le manque en thĂ©saurisant les ressources. Nous sommes alors dans le domaine de l’ avoir ».3. Maintenant que nous craignons moins pour notre avenir, nous tissons des liens avec notre entourage humain et non-humain. Notre besoin d’appartenance nous incite Ă  nous relier à
4. RassurĂ©s physiologiquement et affectivement, nous voulons satisfaire le besoin d’estime, de reconnaissance de notre originalitĂ©. Nous voulons ĂȘtre ».5. De ce mouvement d’affirmation de soi Ă©merge le besoin d’accomplissement de soi, de rĂ©alisation des capacitĂ©s et les dons qui sont en nous. Si, comme toute modĂ©lisation, la pyramide da Maslow montre certaines limites par exemple, la hiĂ©rarchie des besoins n’apparaĂźt pas comme Ă©tant aussi stricte, elle a le mĂ©rite nĂ©anmoins d’avoir un aspect trĂšs pratique. Nous pouvons la considĂ©rer comme une grille de lecture heuristique pour lire les comportements humains. Ainsi, Dans la relation Homme-Nature, les diffĂ©rents besoins se traduisent par les comportements suivants – Le besoin de survie nous incite Ă  regarder la nature comme source de satisfactions primaires boire, manger, dormir. – Le besoin de sĂ©curitĂ© nous amĂšne Ă  thĂ©sauriser, stocker, accumuler des rĂ©serves ainsi qu’à nous prĂ©munir contre les dĂ©chaĂźnements soudains dont notre environnement peut ĂȘtre le siĂšge tempĂȘte, raz de marĂ©e, avalanches, etc.. – Le besoin de relation nous incite Ă  voir dans le monde non-humain un univers qui nous accueille, qui est lĂ  pour nous apporter la tendresse que notre entourage familial ne sait peut-ĂȘtre pas toujours nous apporter. Qui n’est pas allĂ© se consoler d’un chagrin ou d’une dispute, en se rĂ©fugiant dans la forĂȘt ou la campagne environnante, ou en allant parler Ă  ses » fleurs ? – Le besoin d’estime peut nous inciter Ă  affirmer notre pouvoir sur notre environnement. Notre sociĂ©tĂ© occidentale avec la technologie qu’elle a dĂ©veloppĂ©e pesticides, engins de chantier, tracteurs, barrages hydrauliques
 a cherchĂ© Ă  compenser son Ă©tat d’infĂ©rioritĂ© vis Ă  vis de la nature. Quel garçon quand il Ă©tait petit n’est pas restĂ© des heures en admiration devant un engin modelant le sol pour une future autoroute ? – Le besoin d’accomplissement de soi, de la vie en soi, quant Ă  lui, nous permet de changer notre relation Ă  la nature. De rivale ou d’objet Ă  notre disposition, elle devient alter ego, une autre forme du vivant qui nous permet en la comprenant et en l’étudiant d’ĂȘtre Ă  l’écoute de la vie en nous et de ses mouvements. Quelle douceur dans le contact, quelle tendresse dans les propos de certains pĂ©piniĂ©ristes quand ils nous parlent de leurs plantes ! Pour rĂ©sumer, imaginons l’exemple d’un jardin créé par une personne qui cherche Ă  satisfaire ses besoins de base et de sĂ©curitĂ© c’est un potager. Si elle veut satisfaire ses besoins d’appartenance le voilĂ  couvert de fleurs, avec des endroits oĂč il fait bon venir s’asseoir. Supposons maintenant qu’elle veuille satisfaire son besoin d’estime le jardin est Ă  la française » ou couvert de plantes exotiques et rares. Enfin, si elle dĂ©sire rĂ©aliser sa crĂ©ativitĂ© il est Ă  taille humaine et rĂ©vĂšle l’harmonie entre les vĂ©gĂ©taux qu’il hĂ©berge. Haut Les bases neurologiques des grilles de lecture individuelles On doit Ă  Paul Mac Lean, qui a forgĂ© dans les annĂ©es 1950 la thĂ©orie des trois cerveaux en un », de nous avoir montrĂ© que le cerveau est le produit de l’évolution et qu’il est constituĂ© de structures diffĂ©rentes prĂ©sentes chez d’autres espĂšces45.Il se serait construit selon trois grandes Ă©tapes – le cerveau reptilien, situĂ© sur le tronc cĂ©rĂ©bral, est Ă  l’origine des comportements archaĂŻques liĂ©s Ă  la survie, Ă  la dĂ©fense du territoire et Ă  l’intĂ©gritĂ© de l’individu se nourrir, se reproduire, s’abriter, fuir ou combattre. Ces comportements sont du registre du pur rĂ©flexe instinctif et du binaire oui/non, lui ou moi, tout ou rien. Le cerveau reptilien est le siĂšge des Ă©motions primaires, le lieu d’une violence fondamentale46 », primitive, d’une poussĂ©e instinctuelle qui sert la lutte pour la vie. A ce niveau, pas de discussion possible. Il n’existe pas d’espace pour analyser, comprendre, Ă©laborer des stratĂ©gies qui tiennent compte des diffĂ©rents Ă©lĂ©ments en prĂ©sence. Il manque le tiers qui permet de penser l’altĂ©ritĂ© et Ă©vite ainsi de rĂ©agir de maniĂšre rĂ©action de panique Ă  la vue d’un serpent est de l’ordre du rĂ©flexe reptilien, bien utile lorsque notre existence est vĂ©ritablement en le refus obtus de changement prend Ă©galement sa source dans ce mĂȘme cerveau reptilien car changer signifie perdre ses repĂšres, ses habitudes son habitus et donc au moins en partie son identitĂ©. – le cerveau limbique, venu se greffer sur le cerveau reptilien, correspond Ă  la partie centrale du cerveau. ConstituĂ© de nombreux noyaux et ganglions, il est considĂ©rĂ© comme le centre des Ă©motions » et des sentiments. Traitant la rĂ©alitĂ© en termes de plaisir ou de dĂ©plaisir, il joue un rĂŽle important dans la perception et l’expression des Ă©motions. Il est Ă©galement impliquĂ© dans les phĂ©nomĂšnes de rĂ©sistances au changement car ce dernier est perçu avec ses cerveau limbique participe aux mĂ©canismes de projection des sentiments sur la nature, Ă  l’anthropomorphisme47, mais aussi Ă  l’élaboration des mythes, des contes, de la poĂ©sie, de la vie symbolique en gĂ©nĂ©ral. – le nĂ©ocortex, apparu plus tardivement, est situĂ© sur la couche externe des deux hĂ©misphĂšres cĂ©rĂ©braux. ParticuliĂšrement dĂ©veloppĂ© chez les primates supĂ©rieurs, il est le siĂšge des activitĂ©s cognitives les plus Ă©laborĂ©es. Selon ce schĂ©ma, Ă©laborĂ© par Mac Lean, on comprend aisĂ©ment que la rencontre avec la laie et ses petits au cƓur de la forĂȘt va stimuler le cerveau archaĂŻque, tandis que la vision de l’hellĂ©bore en fleur sollicite d’autres zones du cerveau limbique et corticale, et qu’ainsi les deux situations sont Ă  l’origine de rĂ©actions trĂšs diffĂ©rentes. Dans le premier cas, nous redevenons un animal mĂ» uniquement par l’instinct de survie ; dans le second, nous Ă©prouvons une Ă©motion de joie et d’émerveillement, nous nous arrĂȘtons pour contempler et nous avons peut-ĂȘtre envie d’écrire un poĂšme, de prendre une photo, de faire une aquarelle
Arthur Koestler avait une bonne formule pour imager cette situation avoir plusieurs cerveaux en un Pour parler allĂ©goriquement de ces trois cerveaux dans le cerveau, on peut imaginer que le psychiatre qui fait Ă©tendre son patient lui demande de partager le divan avec un cheval et un crocodile48. » Aujourd’hui, les recherches scientifiques sont venues remanier la thĂ©orie de Paul Mac Lean49. Nous savons, par exemple, que le cerveau des crocodiles ne se limite pas Ă  une structure archaĂŻque. Il possĂšde Ă©galement un systĂšme limbique et un cortex le pallium, ce qui explique les comportements maternels dĂ©veloppĂ©s par ces animaux. Les vertĂ©brĂ©s – les poissons, les reptiles, les oiseaux, les mammifĂšres – ont en fait des cerveaux qui sont construits selon la mĂȘme structure. Ce qui diffĂšre entre eux est seulement le dĂ©veloppement relatif des diffĂ©rentes parties de cette plus est, il n’existe pas de cloisonnement entre les diffĂ©rentes rĂ©gions du cerveau et leurs fonctions, comme la thĂ©orie de Mac Lean le laisserait penser. Antonio Damasio, professeur de neurologie, a dĂ©montrĂ© par exemple que le systĂšme limbique est impliquĂ© dans les facultĂ©s de raisonnement le cƓur participe Ă  la raison. Les mĂ©canismes neuraux nĂ©cessaires aux processus rationnels, que l’on situe habituellement au niveau nĂ©ocortical, ne peuvent fonctionner que grĂące Ă  la participation des niveaux sous-corticaux. Pour reprendre l’image d’Arthur Koestler, le cavalier ne saurait exister sans son cheval ! Par certains cĂŽtĂ©s, la capacitĂ© d’exprimer et ressentir des Ă©motions est indispensable Ă  la mise en Ɠuvre des comportements rationnels50. » La nature semble avoir construit les mĂ©canismes sous-tendant la facultĂ© de raisonnement non pas seulement au-dessus des mĂ©canismes neuraux sous-tendant la rĂ©gulation biologique, mais aussi Ă  partir d’eux, et avec eux
 Le nĂ©ocortex fonctionne de pair avec les parties anciennes du cerveau, et la facultĂ© de raisonnement rĂ©sulte de leur activitĂ© concertĂ©e51. » Cependant, bien que la thĂ©orie des trois cerveaux de Mac Lean soit en partie obsolĂšte, elle a le mĂ©rite de nous faire comprendre comment, en tant qu’humains, nous pouvons avoir des rĂ©actions si diffĂ©rentes suivant les situations que nous rencontrons, comment nous pouvons nous sentir assaillis par des sensations, des Ă©motions, des aspirations parfois trĂšs antagonistes52. Selon les Ă©vĂšnements auxquels nous sommes confrontĂ©s, selon Ă©galement le processus de maturation qui a Ă©tĂ© le nĂŽtre, nous dĂ©veloppons des comportements qui prennent leur source Ă  des stades trĂšs diffĂ©rents, archaĂŻques ou Ă©laborĂ©s. Haut La maturation psychique au service du dialogue homme-nature Savoir prendre en considĂ©ration l’autre, humain ou non-humain, savoir se mettre Ă  son Ă©coute au lieu d’avancer des idĂ©es toutes faites, nĂ©cessite d’avoir dĂ©veloppĂ© une certaine maturitĂ©. L’ouverture Ă  l’altĂ©ritĂ© est le rĂ©sultat d’un long processus conduisant Ă  l’humanisation de l’ ce niveau, la maniĂšre dont chacun se comporte vis-Ă -vis de la nature dĂ©pend des situations qui ont plus ou moins conditionnĂ© son accĂšs Ă  la maturitĂ©. Focalisons-nous maintenant sur ce processus et ses alĂ©as. – Le processus d’humanisationDans les premiers mois de vie, disent les psychanalystes, le nourrisson est encore trĂšs peu diffĂ©renciĂ©. Dans un Ă©tat de dĂ©pendance extrĂȘme, Il se trouve pour une large part confondu avec son environnement avec sa mĂšre, sa famille proche, mais aussi avec le monde non-humain qui l’entoure comme le souligne Harold Searles. Au fur et Ă  mesure de son dĂ©veloppement, grĂące Ă  l’interaction incessante avec ses proches qui soutiennent ses progrĂšs, l’enfant va pouvoir de mieux en mieux affirmer sa diffĂ©rence. Il traverse diffĂ©rentes Ă©tapes, auxquelles on a donnĂ© le nom de castrations symboliques », lors desquelles il perd peu Ă  peu les avantages liĂ©s Ă  sa fragilitĂ© et son impuissance de tout-petit ainsi que les illusions qui les accompagnent perte du sein, nĂ©cessitĂ© de contrĂŽler ses sphincters, de s’habiller seul, de s’assumer de plus en plus lui-mĂȘme, perte de l’illusion d’ĂȘtre le centre du monde », perte de l’illusion de pouvoir ĂȘtre le partenaire privilĂ©giĂ© du parent de sexe opposé  Il est poussĂ© Ă  renoncer Ă  nombre de prĂ©rogatives liĂ©es au jeune Ăąge mais, ce faisant, il gagne en identitĂ© personnelle. Ce grandissement, lorsqu’il s’effectue sans entraves, autrement dit lorsque l’entourage soutient l’enfant dans son avancĂ©e, le conduit Ă  se percevoir progressivement comme un ĂȘtre distinct, diffĂ©rent de sa mĂšre, de son pĂšre, de sa fratrie, de tout son environnement au sens large. Le contact rĂ©pĂ©tĂ© avec le monde, Ă  travers l’école, le voisinage, les activitĂ©s de jeux et d’éveil, les Ă©lĂ©ments naturels
, contact nourri par sa curiositĂ©, sa soif de dĂ©couvertes et son esprit d’entreprise, le confirme dans ce processus de la nĂ©buleuse initiale Ă©merge petit Ă  petit le dissemblable » et le pluriel ». Le Je » apparaĂźt en mĂȘme temps que le Tu » et en mĂȘme temps que le Nous » et le Vous ». Cheminement difficile, qui nĂ©cessite des conditions favorables Ă  savoir des parents ou leurs substituts disponibles, comprĂ©hensifs, soutenants et capables de poser les limites protectrices. Cheminement parsemĂ© de progrĂšs et de rĂ©gressions, de pas en avant suivis de reculades, avec son lot de rebondissements
 mais qui conduit Ă  l’humanisation de l’ĂȘtre une maturitĂ© qui repose sur le sens de l’altĂ©ritĂ©, de la rĂ©ciprocitĂ©, de la rencontre. Le mot fondamental Je-Tu fonde le monde de la relation53. » Le sens de l’altĂ©ritĂ© est la condition sine qua non pour que la pensĂ©e complexe compte de mon propre vĂ©cu, de mes perceptions et de mes idĂ©es, en mĂȘme temps que je tiens compte du vĂ©cu, des perceptions et des idĂ©es de l’autre ou des autres, tenir compte de ce qui fait diffĂ©rence, voire de ce qui s’oppose, entre moi et lui, voilĂ  les conditions pour que la rĂ©alitĂ© complexe puisse se rĂ©vĂ©ler. Cet accĂšs au sens de l’altĂ©ritĂ© n’est possible pour l’ĂȘtre que s’il a acquis un sentiment de sĂ©curitĂ© interne. Lorsque celui-ci est insuffisamment dĂ©veloppĂ©, l’individu aura beaucoup plus tendance Ă  rĂ©agir Ă  des niveaux archaĂŻques, c’est-Ă -dire en termes dualistes et manichĂ©ens, sans pouvoir prendre en compte l’autre ». Il aura tendance Ă  classer le monde sur le mode binaire le bien/le mal, les bons/les mĂ©chants, le sain/le malsain
 – L’expĂ©rience psychique La vie au fondement est interactivitĂ© et son mouvement procĂšde par vagues expĂ©rientielles. Au contact de l’autre, quelque chose se produit en moi, une sensation Ă©merge. Me voilĂ  engagĂ© dans un processus qui, si je ne le refuse pas, me crĂ©e en Ă©largissant ma conscience. Chaque vague expĂ©rientielle se dĂ©ploie elle-mĂȘme selon un cycle qui comporte trois moments successifs celui du sentir, celui du penser et celui de l’agir. Pour dĂ©signer ce dynamisme profond qui, inlassablement, est Ă  l’Ɠuvre dans nos vies, le philosophe et psychanalyste Charles Baudouin a proposĂ© le terme d’ arc rĂ©actif »54. Le sentir, c’est l’écoute de ce qui se manifeste dans mon corps dans une situation donnĂ©e un besoin, un dĂ©sir, une Ă©motion
 surgissent en moi. Le penser se rĂ©fĂšre au processus d’élaboration qui suit cette perception l’attention que j’accorde Ă  mon ressenti, les images qui me viennent Ă  l’esprit, l’apprĂ©ciation de la situation, l’hypothĂšse que je me fais sur ce qui est en jeu, le raisonnement que je dĂ©veloppe pour comprendre ce qui se passe, le lien que j’établis entre mes manifestations corporelles et le phĂ©nomĂšne qui les a dĂ©clenchĂ©es, le jugement que j’en tire
 L’agir apparaĂźt enfin quand la dĂ©cision se prend je passe Ă  l’ rĂ©fĂ©rant Ă  la mĂ©thode du Focusing Ă©laborĂ© par Eugen Glending, Andy Fisher subdivise, quant Ă  lui, le processus de la vague expĂ©rientielle en sept phases qui forment ensemble une boucle – L’expĂ©rience commence par un ressenti par exemple, besoin de se sustenter, dĂ©sir sexuel, besoin de bouger, de toucher, d’exprimer une Ă©motion, besoin de reconnaissance, envie de crĂ©er
– Nous prenons conscience de cette sensation corporelle de ce qui parle en nous. Nous sommes alors tournĂ©s entiĂšrement vers nous-mĂȘmes, vers ce qui Ă©merge au-dedans de nous.– Une fois cette prise de conscience rĂ©alisĂ©e, une fois notre besoin – mais le plus souvent il s’agit de plusieurs besoins Ă  la fois – Ă©lucidĂ©, nous nous prĂ©parons pour lui rĂ©pondre. Dans la mesure des moyens Ă  notre disposition, nous nous mobilisons.– Nous passons Ă  l’action. Nous nous engageons dans la rĂ©solution du problĂšme que notre besoin provoque dans la situation donnĂ©e. Nous sommes alors orientĂ©s vers l’extĂ©rieur. – Le contact final notre expĂ©rience prend sens. Notre besoin trouve sa rĂ©ponse, notre tension se relĂąche. Nous sommes changĂ©s. – Nous Ă©prouvons un sentiment de satisfaction. Nous assimilons la nouvelle expĂ©rience, nous en comprenons sa signification. Ce cycle expĂ©rientiel, auquel on donne parfois le nom de gestalt » ce qui, nous l’avons vu, signifie forme » en allemand est loin de coller Ă  toutes les conduites. Parfois les perceptions n’aboutissent nullement Ă  l’élaboration d’une action. Chez certaines personnes, par exemple, elles sont l’occasion de ruminations » interminables et stĂ©riles. Au contraire, il arrive qu’elles dĂ©clenchent des actes impulsifs. Un conducteur qui, au dernier moment, aperçoit un obstacle sur sa route rĂ©agira instinctivement par un mouvement d’évitement. Cette fois, la phase de traitement de l’information est totalement moment de la prise de conscience du ressenti et la phase d’élaboration qui s’en suit sont essentiels pour la vie psychique. La phase d’élaboration proprement dite est sujette Ă  de nombreuses variances selon notre histoire, nos souvenirs, nos apprentissages cognitifs, notre reprĂ©sentation de nous-mĂȘmes, nos acquisitions culturelles
 LĂ  s’inscrit toute la spĂ©cificitĂ© humaine. La prĂ©maturation » qui affecte le petit d’homme, autrement dit l’inachĂšvement de son systĂšme nerveux Ă  la naissance, associĂ©e Ă  une masse neuronique surnumĂ©raire, a pour consĂ©quence de donner une place dĂ©terminante Ă  l’environnement humain, Ă  la culture. En fonction des relations tissĂ©es avec les proches et la sociĂ©tĂ©, les connexions neuronales vont se faire, permettant ainsi le processus d’ comment Antonio Damasio en arrive Ă  dĂ©crire les ĂȘtres humains Il s’agit d’organismes se trouvant Ă  la naissance dotĂ©s de mĂ©canismes automatiques de survie, et qui acquiĂšrent par l’éducation et la culture un ensemble de stratĂ©gies supplĂ©mentaires, dĂ©sirables et socialement acceptables, leur permettant de prendre des dĂ©cisions. Ces stratĂ©gies, Ă  leur tour, augmentent leurs chances de survie, amĂ©liorent remarquablement la qualitĂ© de celle-ci, et fournissent la base de la construction de la personne55. » On voit ainsi combien l’interaction entre l’enfant et son entourage proche, et Ă  travers lui avec toute la culture, joue un rĂŽle extrĂȘmement important dans sa maturation. Ce processus trĂšs actif dans le jeune Ăąge se poursuit en fait toute la vie. Suivant son dĂ©roulement, suivant que le degrĂ© de maturitĂ© atteint sera plus ou moins grand, la capacitĂ© de prise de recul, de rĂ©flexion et d’analyse lors de chaque vague expĂ©rientielle sera diffĂ©rente. Selon les acquis culturels, la phase d’élaboration aura parfois tendance Ă  se rĂ©duire Ă  portion congrue le penchant est alors de passer trĂšs vite de la sensation Ă  l’action, en suivant des certitudes toutes faites, un prĂȘt-Ă -penser simplificateur, une vision selon le mode binaire, qui reposent sur des fonctionnements archaĂŻques oĂč il n’y a pas de place pour le raisonnement complexe. Quand les conditions familiales n’ont pas permis l’installation vĂ©ritable d’un sentiment de sĂ©curitĂ© interne, l’espace psychologique reste Ă©troit et la personne adhĂšre facilement aux grilles de lecture collective qui manquent de l’inverse, la phase d’élaboration gagne en Ă©paisseur lorsque nous sommes ouverts Ă  l’altĂ©ritĂ©, capables par consĂ©quent de tenir compte des diffĂ©rents Ă©lĂ©ments en prĂ©sence et des besoins qui se manifestent en nous. Alors, elle donne lieu Ă  des rĂ©ponses parmi les plus adaptĂ©es Ă  la complexitĂ© des situations. Faire face Ă  cette complexitĂ© extĂ©rieure des situations demande une capacitĂ© d’accueil de notre complexitĂ© interne. Celle-ci provient du fait que, trĂšs souvent, plusieurs besoins s’expriment en nous au mĂȘme moment, plusieurs tendances se manifestent tout Ă  la fois. Par exemple, nous pouvons avoir besoin de nous sentir reconnus par nos pairs tout en nous sentant en dĂ©saccord avec eux. Nous nous sentirons alors tiraillĂ©s entre deux attitudes possibles nous conformer Ă  leur maniĂšre de faire et de penser ou, au contraire, nous dĂ©solidariser d’eux. Savoir jongler avec cette complexitĂ© interne dĂ©pend Ă©troitement du processus d’humanisation, dit aussi processus d’individuation, qui a Ă©tĂ© et qui continue Ă  ĂȘtre le nĂŽtre en fonction des relations que nous avons nouĂ©es au cours de notre vie et que nous nouons encore avec notre entourage. C’est cette aptitude qui nous ouvre Ă  la complexitĂ© externe et nous permet d’accĂ©der Ă  des grilles de lecture de ce notre psychĂ© dĂ©pend en grande partie de processus archaĂŻques, si nous n’avons pu dĂ©velopper un sentiment de sĂ©curitĂ© interne suffisamment fort, cet accĂšs reste barrĂ©. Lorsque nous sommes sous l’influence prĂ©dominante de ce mode de fonctionnement primaire et nous pouvons y revenir Ă  tous moments lorsque les conditions extĂ©rieures deviennent menaçantes ou quand les conditions sociales nous y poussent, nos modes de pensĂ©e sont de l’ordre de la lorsque nous ne vivons plus en mode de survie, quand nous pouvons nous sentir suffisamment en sĂ©curitĂ© pour nous ouvrir Ă  l’autre Ă  l’extĂ©rieur, ainsi qu’à la subtilitĂ© de tous ces autres » qui sont Ă  l’intĂ©rieur de nous – toutes ces tendances diverses qui se manifestent Ă  partir de notre ĂȘtre corporel -, alors nous pouvons reconnaĂźtre et tenir ensemble les contradictions apparentes et accĂ©der Ă  une pensĂ©e complexe. Pour en revenir Ă  la relation Homme-Nature, il apparaĂźt que nos reprĂ©sentations sont donc en lien direct avec le chemin de maturation qui vient d’ĂȘtre dĂ©crit.– Dans la vision purement anthropocentrique, par exemple, place est faite surtout aux besoins de sĂ©curitĂ© possĂ©der pour ne pas manquer, pour ne pas se retrouver dĂ©muni et aux envies d’avoir une vie matĂ©rielle plus confortable. Nous nous trouvons Ă  un niveau Ă©gocentrique, qui manque d’ouverture Ă  l’altĂ©ritĂ©, au non-humain et mĂȘme bien souvent aux humains. Les autres besoins, de contact avec le monde, mais aussi de reconnaissance de notre nature propre – Ă©coute des signaux qui viennent de notre corps -, en somme de prise en compte de l’autre en nous, sont en partie nĂ©gligĂ©s. Ce qui a pour consĂ©quence de mettre Ă  mal les processus d’élaboration nĂ©cessaires dans notre relation Ă  la nature. Il en rĂ©sulte des rĂ©ponses forcĂ©ment simplistes l’homme d’un cĂŽtĂ© et la nature de l’autre, Ă  sa disposition.– Dans la vision biocentrique, la souffrance que la destruction de la vie autour de nous provoque est entendue. Mais, elle dĂ©clenche une rĂ©action qui entraĂźne le pendule Ă  l’opposĂ©. Il semble essentiel de donner toute sa valeur au vivant. Mais que reprĂ©sente exactement celui-ci ? Que projetons-nous sur lui ? N’y a-t-il pas lĂ  non prise en compte cette fois de l’altĂ©ritĂ© de l’homme ? Accorder de l’importance Ă  chaque ĂȘtre vivant quel qu’il soit risque de nous conduire Ă  laisser de cĂŽtĂ© certaines nĂ©cessitĂ©s liĂ©es Ă  notre espĂšce humaine, en particulier les problĂšmes sociaux. LĂ  encore, les rĂ©ponses risquent d’ĂȘtre simplistes, par dĂ©faut du processus d’élaboration de l’interdĂ©pendance.– Dans la vision Ă©cocentrique, la comprĂ©hension du vivant est davantage dĂ©veloppĂ©e, avec ses mĂ©canismes d’interrelation systĂ©miques. Cependant, cette approche a ses limites. Le systĂšme ayant une sorte de valeur absolue, on nĂ©glige ses Ă©volutions possibles en fonction des mutations des individus ou des Ă©cosystĂšmes qui l’englobent. PrĂ©server une intĂ©gritĂ© et une stabilitĂ© particuliĂšre implique d’intervenir. Ne pas le faire implique d’abandonner le processus Ă  lui-mĂȘme et d’accepter des modifications irrĂ©versibles, mĂȘme si c’est Ă  long terme56. » Ici, on a affaire Ă  une difficultĂ© pour accepter l’altĂ©ritĂ© dans sa radicalitĂ©.– Dans la vision multicentrique, l’altĂ©ritĂ© des Ă©cosystĂšmes, des systĂšmes et des individus qui les composent est reconnue en tant que telle. La mise en pratique de cette vision n’est pas aisĂ©e. Elle repose sur la maturitĂ© des individus, leur capacitĂ© de dialogue, de comprĂ©hension de l’autre, de mise Ă  plat des situations problĂ©matiques plutĂŽt qu’à un recours Ă  des solutions rapides. Si nous voulons Ă©viter les cataclysmes, il nous faut donc mettre en Ɠuvre des mesures favorisant le dĂ©veloppement vers la maturitĂ© de chaque individu, favorisant Ă©galement le changement de nos paradigmes au niveau de la communautĂ© ainsi que le fonctionnement de nos institutions. Patrick GuĂ©rin et Marie Romanens mars 2015 Haut [1] Andy Fisher, Radical ecopsychology, Psychology in the service of life, State University of New York Press, 2002, p. 31-32 traduction des auteurs.[2] Cf. le concept de pensĂ©e complexe Edgar Morin [3] Philippe Descola, Phillipe Descola, Par-delĂ  nature et culture, Gallimard, 2006, p. 15.[5] Andy Fisher, Radical ecopsychology, Psychology in the service of life, State University of New York Press, 2002, p. 99 traduction des auteurs.[6] Ibid., p. 95.[7] Francis HallĂ©, Plaidoyer pour l’arbre, Actes Sud, 2014, Louis Espinassous, Besoin de nature, Editions Hesse, 2014, p. ?[9] GĂ©rald Hess, Ethiques de la nature, PUF, 2013, p. 30.[10] D’aprĂšs ThinĂšs-Lemp, 1975. Guillaume Carron, La dĂ©sillusion crĂ©atrice Merleau-Ponty et l’expĂ©rience du rĂ©el, MĂ©tisPresses, 2014, p. 18 et 19.[13] Ronald Bonan, Apprendre Ă  philosopher avec Merleau-Ponty, ellipses, 2010, p. 176.[14] Francis HallĂ©, Plaidoyer pour l’arbre, Actes Sud, 2014, Andy Fisher, Radical ecopsychology, Psychology in the service of life, State University of New York Press, 2002, p. 58 traduction des auteurs.[16] La mĂ©thode IV. Les idĂ©es leur habitat, leur vie, leurs mƓurs, leur organisation, Seuil, Paris, 1991, Andy Fisher, Radical ecopsychology, Psychology in the service of life, State University of New York Press, 2002, p. 95 traduction des auteurs.[18] La forĂȘt borĂ©ale, l’éco-conseil et la pensĂ©e complexe. Comprendre les humains et leurs natures pour agir dans la complexitĂ©, Editions universitaires europĂ©ennes, 2011, p. 83. A noter que cette description des diffĂ©rentes visions de la relation Homme-Nature par Nicole Huybens diverge de Ă©tablie par GĂ©rald Hess concernant les postures morales que l’on peut adopter en Ă©thique environnementale thĂ©ocentrisme, anthropocentrisme, pathocentrisme, biocentrisme, Ă©cocentrisme. Cf. GĂ©rald Hess, op. cit.[19] Ibid., p. 84[20] Ibid., p. 85[21] Voir Marie Romanens, Les retombĂ©es du romantisme Ă  la dĂ©couverte des continents oubliĂ©s » et Pierre Hadot, Le voile d’Isis, Gallimard, 2004.[22] Nicole Huybens, op. cit., AndrĂ© Beauchamp, Introduction Ă  l’éthique de l’environnement, MontrĂ©al Paris, Editions Paulines, MĂ©diaspaul, 1993. CitĂ© par Nicole Huybens, op. cit., Ibid. CitĂ© par Nicole Huybens, op. cit., Pierre Hadot, Le voile d’Isis, Gallimard, 2004, Wikipedia.[27] AndrĂ© Beauchamp, Introduction Ă  l’éthique de l’environnement, MontrĂ©al Paris, Editions Paulines, MĂ©diaspaul, 1993. CitĂ© par Nicole Huybens, op. cit., TĂ©lĂ©rama, n° 3392, 17-23 janvier 2015.[29] Almanach d’un ComtĂ© des Sables, Flammarion, 2000, p. ?[30] Suzuki, D ; & Mcconnell, A. 2003 L’équilibre sacrĂ© RedĂ©couvrir sa place dans la nature QuĂ©bec, Fides, citĂ© par Nicole Huybens, op. cit. Nicole Huybens, op. cit., p. 94.[32] Nicole Huybens, op. cit., p. 95.[33] L’almanach d’un ComtĂ© des Sables, Flammarion, 2000, p. ?[34] Voir Marie Romanens, Les retombĂ©es du romantisme Ă  la dĂ©couverte des continents oubliĂ©s » et Pierre Hadot, Le voile d’Isis, Gallimard, 2004.[35] Jean-Claude GĂ©not, Plaidoyer pour une nouvelle Ă©cologie de la nature, L’Harmattan, 2014, p. 50.[36] Edgar Morin, La mĂ©thode II La vie de la vie, Paris, Seil, 1980, p. 96-97.[37] Nicole Huybens, op. cit., p. 99.[38] Ibid.[39] Edgar Morin, La mĂ©thode II La vie de la vie, Paris, Seuil, 1980, p. 97.[40] Nicole Huybens, op. cit., p. 100.[41] Ibid., p. 101.[42]Ibid., p. 102.[43] Ibid., p. 103.[44] Ibid., p. 105.[45] Les trois cerveaux de l’homme, Laffont, 1990.[46] Terme utilisĂ© par le psychiatre et psychanalyste Jean Bergeret, La violence fondamentale, Dunod, 1994. [47] Éviter l’anthropomorphisme ne signifie pas qu’il faille s’écarter de la complexe interface que constituent les relations entre les arbres et les ĂȘtres humains ; bien au contraire, l’exploration de cette interface Ă©tant, je crois, la meilleure maniĂšre de saisir la singularitĂ© des arbres. » Francis HallĂ©, Plaidoyer pour l’arbre, Actes Sud, 2014, Janus, 1970, rééd. Calmann-LĂ©vy, 1994[49] Jean-François Dortier, Le mythe des trois cerveaux », Hors-sĂ©rie spĂ©cial des Sciences Humaines, n°14, novembre-dĂ©cembre 2011. L’erreur de Descartes, la raison des Ă©motions, Odile Jacob, 1995, Ibid., p. 170-171.[52] Comme l’écrit Jean-François Dortier Le mythe des trois cerveaux », Hors-sĂ©rie spĂ©cial des Sciences Humaines, n°14, novembre-dĂ©cembre 2011 le modĂšle de Mac Lean, bien que simple et en partie erronĂ©, a au moins le mĂ©rite d’ĂȘtre pĂ©dagogique.[53] Martin Buber, Je et Tu, Aubier, 1992, p. 23.[54] Charles Baudouin, De l’instinct Ă  l’esprit, Delachaux et NiestlĂ©, 1970, p. 7 Ă  18.[55] L’erreur de Descartes, la raison des Ă©motions, Odile Jacob, 1995, Nicole Huybens, op. cit., p. 96-97. Haut
\n \n au nom du corps vivre sa nature
Lesprit du monde Le temps de vivre Le temps de mourir Un culte raisonnable: Notre corps. Le but de cette Ă©tude n'est pas l'analyse scientifique du corps humain, mais de le situer par rapport Ă  notre Ă©tat d'enfants de Dieu, examiner ce que la Bible enseigne concernant sa place dans ce qui est naturel et spirituel. Nous vivons dans un environnement, social, Remarque importante Avoir des ongles jaunes Ă  la suite de changements Divins sur son corps est un phĂ©nomĂšne rare qui ne se produit que chez les personnes spirituellement Ă©voluĂ©es qui s’efforcent continuellement pour le bien spirituel de l’humanitĂ©. Sinon dans presque tous les cas quand les ongles jaunissant, les raisons sont de nature mĂ©dicale. Nous sommes trĂšs reconnaissants Ă  Dieu et le Principe du Guru pour avoir Ă©tĂ© tĂ©moin de ces changements divins en Sa SaintetĂ© Dr. Athavale et de participer Ă  la recherche spirituelle Ă  l’égard de cet Ă©vĂ©nement spirituel unique. Chers lecteurs, veuillez vous rĂ©fĂ©rer aux articles suivants, qui fournissent plus de fond en ce qui concerne les changements divins observĂ©s sur Dr Athavale. Changements corporels divins en Dr Athavale Les changements dans la couleur des ongles pour des raisons divines article Ă  venir 1. Une introduction d’avoir des ongles jaunes pour des raisons divines En l’an 2011, les ongles de Dr Athavale ont commencĂ© Ă  tourner vers un jaune foncĂ©. Comme il n’y avait aucune raison mĂ©dicale pour le changement de couleur, nous nous sommes tournĂ©s vers la recherche spirituelle pour savoir la raison d’un tel changement. Dans le passĂ©, il y a aussi eu beaucoup de changements sur le corps de Dr Athavale dont nous Ă©tions incapables d’expliquer par la science moderne. Par exemple, Son corps et les choses qu’Il touchait Ă©maneraient divers parfums tels que le bois de santal et d’autres parfums qui n’ont eu aucune comparaison terrestre. Dans cet article, nous allons partager avec vous les diffĂ©rents aspects des ongles jaunes qui se produisent en raison de changements divins sur le corps d’une personne spirituellement Ă©voluĂ©e. Nous allons Ă©galement expliquer la signification spirituelle des ongles changeant de couleur au jaune en ce qui concerne Dr Athavale. Afin de documenter plus clairement le phĂ©nomĂšne Dr Athavale a laisser Ses ongles grandir plus long. 2. Les auses des ongles jaunissant pour des raisons divines Incarnation de Dieu ou Avatar Quand Dieu descend sur la Terre pour accomplir sa mission, Il est dit avoir incarnĂ©. Ici, le principe suprĂȘme de Dieu peut prendre la forme physique d'un animal ou d'un homme et peut passer une certaine pĂ©riode ou la vie entiĂšre dans cette forme. Il existe diffĂ©rents types d'incarnations de Dieu; dont le plus Ă©levĂ© est une incarnation absolue par exemple, le Dieu Krushna. Les Parātpar Gurus sont des incarnations fractionnaires de Dieu. Sur le plan physique, les causes des ongles jaunissant sont variĂ©es et comprennent les infections fongiques, les maladies du poumon ou maladie de la thyroĂŻde sĂ©vĂšre. Cependant, quand elle est due Ă  des raisons spirituelles, il est tout le contraire et est de nature positive. En raison de Sa mission divine A chaque Ă©poque et sous-Ăšre, Dieu incarne pour rĂ©tablir le Dharma ou Justice sur la terre. Selon la mission de l’Incarnation de Dieu, les couleurs visibles sur Leur corps physique peut varier. Comme Dr Athavale est un Parātpar Guru un Guru au-delĂ  du niveau spirituel de 90% Il est Ă©galement une Incarnation de Dieu fractionnĂ©e. Sa mission est associĂ©e Ă  la Connaissance Divine. Le jaune est la couleur de la plus grande source de connaissances dans l’Univers. Comme il est devenu l’un avec la Connaissance Divine, Son corps physique, y compris Ses ongles ont commencĂ© Ă  gagner une teinte jaunĂątre. Plus de 200 livres sur la spiritualitĂ© ont Ă©tĂ© publiĂ©es par Dr Athavale sur divers aspects de la spiritualitĂ©. La Connaissance Divine reçue par les aspirants spirituels Sous sa direction, les expĂ©riences subtiles et les connaissances acquises Ă  partir de l’analyse subtile sont uniques. Dans la majoritĂ© des livres compilĂ©s par Lui, plus de 70% du contenu est la Connaissance Divine publiĂ©e pour la premiĂšre fois. Manifestation d’énergie nĂ©cessaire pour protĂ©ger les aspirants spirituels Comme les temps dĂ©favorables mentionnĂ©s dans notre article sur les PrĂ©dictions de la TroisiĂšme Guerre Mondiale sont devenus imminents, un aspect de la mission incarnĂ©e de Dr Athavale est la protection des aspirants spirituels. La couleur jaune sur les extrĂ©mitĂ©s telles que sur les ongles est un signe de la Conscience Divine Chaitanya manifestant et activant Ă  travers Son corps. En raison de cette Conscience Divine, les aspirants spirituels sont protĂ©gĂ©s contre les attaques des Ă©nergies nĂ©gatives de niveau supĂ©rieur et sont donc en mesure de rester en vie pendant les pĂ©riodes dĂ©favorables et de continuer leur pratique spirituelle. Sans la protection de Dieu Ă  travers des Saints de niveau supĂ©rieur tels que Dr Athavale, des milliers d’aspirants spirituels seraient en proie Ă  des Ă©nergies nĂ©gatives et de plus haut niveau, et ne serait pas en mesure de faire la pratique spirituelle en ces temps difficiles. En raison de la nature du Kundalini chez le spirituellement Ă©voluĂ© Reportez-vous sur – Qu’est-ce le Kundalini? Selon le Chemin spirituel du Kundalini, la Conscience Divine nĂ©cessaire pour le fonctionnement d’un ĂȘtre humain est connue comme aschētanā. La partie active de Chetana est connue comme l’énergie vitale prāáč‡a-shakti et la partie non-active est connue comme Kundalini. Le Kundalini est principalement utilisĂ© pour la croissance spirituelle. Le systĂšme Kundalini se compose de 3 canaux principaux subtils et de six centres d’énergies subtiles connues comme aschakrās. En consĂ©quence de la pratique spirituelle rĂ©guliĂšre, lorsque le Kundalini est activĂ©, la conscience divine activĂ©e Ă©coule vers le haut. Elle dĂ©coule de la plus faible de tous les chakras, le MĆ«lādhār-chakra par le canal central Sushumnānāឍī, jusqu’à le Brahmarandhra, une ouverture subtile situĂ©e au sommet de la tĂȘte. Dans le cas des personnes hautement spirituellement Ă©voluĂ©es, le Kundalini monte vers le Brahmarandhra dans l’univers, purifiant ainsi l’environnement dans la direction vers le haut. AprĂšs cela, il reflue Ă  travers le Brahmarandhra, Ă  travers le canal central vers le Muladhar-chakra. Cette Conscience Divine qui coule vers le bas est Ă©mise Ă  travers les ongles dans l’environnement. Cette Conscience Divine commence Ă  purifier la Terre et les plans subtils infĂ©rieurs de l’univers. Dans ce processus, les ongles deviennent jaunes comme la couleur de la Conscience Divine est jaune. 3. Quelques concepts spirituels Voici deux concepts spirituels pour mieux comprendre les aspects du diaporama ci-dessous des ongles jaunes des mains et pieds Canaux gauche et droit du Kundalini Sushumnanadi, qui est le canal central qui se prolonge Ă  partir de la base de la colonne vertĂ©brale vers le haut de la tĂȘte, Le canal Solaire Pingalānāឍī qui tourne vers la droite de la voie centrale, et Le canal Lunaire Iឍānāឍī qui fonctionne Ă  la gauche de la voie centrale. En raison de la nature du canal Lunaire, l’énergie subtile associĂ©e au principe sauveur de Dieu Tarak et la Conscience Divine non-manifeste Nirgun est mieux en mesure de circuler Ă  travers lui. Le canal Solaire, d’autre part est associĂ© avec le Principe destructeur de Dieu Marak et travaille plus au niveau manifeste Sagun. À travers le principe destructeur, Dieu protĂšge les dĂ©vots des Ă©nergies nĂ©gatives et Ă  travers le principe sauveur Il aide les aspirants spirituels Ă  grandir spirituellement. Par consĂ©quent, pour rĂ©sumer, l’énergie non-manifeste circule plus par la main gauche de Dr Athavale et les flux d’énergie plus manifeste Ă  travers Sa main droite. Les doigts et leur association avec les 5 ElĂ©ments Cosmiques Absolus Chacun de nos doigts est associĂ© Ă  un Principe Cosmique Absolu particulier tattva. Le schĂ©ma ci-dessous montre la relation entre chaque doigt et le Principe Cosmique Absolu. Quand la conscience divine coule de la main d’une personne spirituellement Ă©voluĂ©e, l’énergie de chaque doigt sera diffĂ©rente car elle est modifiĂ©e par la prĂ©dominance de l’élĂ©ment cosmique absolu de ce doigt. Ainsi que le petit doigt est associĂ© Ă  l’ÉlĂ©ment de Terre absolue PruthvÄ«tattva, il a Ă©galement la plus grande quantitĂ© de Conscience Divine manifeste qui en Ă©mane. Le pouce est associĂ© Ă  l’élĂ©ment de l’Éther Absolu Ākāshtattva et a donc la Conscience Divine la plus non-manifeste Ă©manant hors de Lui. 4. Les divers aspects des ongles changement de couleur au jaune pour des raisons divines Dans ce diaporama, nous allons partager avec vous les diffĂ©rents aspects et les subtilitĂ©s des ongles de Dr Athavale changeant de couleur au jaune. Avant le changement de couleur au jaune, les ongles de Dr Athavale avaient une teinte rosĂ©e qui signifie l’amour spirituel Priti. 5. Que font les ongles jaunes de Sa SaintetĂ© Dr. Athavale dans la subtile? Notre Ă©quipe de recherche spirituelle, nous avons des aspirants spirituels qui ont un sixiĂšme sens avancĂ© de la vision. Par la grĂące de Dieu et avec de nombreuses annĂ©es de pratique spirituelle rĂ©guliĂšre ces aspirants spirituels sont en mesure de voir dans la dimension spirituelle, tout comme nous voyons la dimension physique. Un tel aspirant spirituel, Sa SaintetĂ© Mme Yoya VallĂ©e, a créé un dessin basĂ© sur la connaissance subtile de toutes les vibrations spirituelles Ă©manant de la main de Dr Athavale quand Ses ongles sont devenue jaune. Tous les dessins de Mme Yoya VallĂ©e basĂ©s sur la connaissance subtile sont vĂ©rifiĂ©s par Dr Athavale pour une prĂ©cision subtile avant qu’ils ne soient publiĂ©s. La prĂ©cision de ce dessin basĂ© sur la Connaissance subtile est de 80%, ce qui est bien au-dessus de la capacitĂ© subtile de l’artiste ou un clairvoyant moyen. 6. En rĂ©sumĂ© Les temps Ă  venir seront trĂšs dĂ©favorable pour nous tous. Les Saints hautement Ă©voluĂ©s tels que Dr Athavale ont fait une dĂ©termination pour la croissance spirituelle des aspirants spirituels que cette pĂ©riode soit trĂšs propice Ă  la croissance spirituelle. Lorsque nous pratiquons systĂ©matiquement la spiritualitĂ©, nous sommes Ă©galement en mesure d’accĂ©der Ă  la protection de Dieu. Nous prions pour que le plus grand nombre possible de personnes commencent une pratique spirituelle et profitent au maximum des temps actuels pour aller de l’avant dans leur cheminement spirituel.
Ainsitous, au nom de l'homme, de sa dignitĂ© une et unique, de sa protection et de sa promotion dans la sociĂ©tĂ©, tous, au nom de l'unique Dieu, CrĂ©ateur et fin derniĂšre de l'homme, sont les destinataires de la doctrine sociale de l'Église. 131 La doctrine sociale est un enseignement expressĂ©ment adressĂ© Ă  tous les hommes de bonne volontĂ© 132 et, de fait, cet
Les pouvoirs extraordinaires du corps humain nous contacter aide et contact contactez-nous par tĂ©lĂ©phone, courrier, email ou facebook. du lundi au vendredi de 09h00 Ă  18h00. TĂ©lĂ©charger l'application France tv Aunom de l'humour. Le rire, un art de vivre ? Jean-Marie Durand publiĂ© le 29 March 2022 1 min. Quand un humoriste, Jos Houben, et un philosophe, Christophe Schaeffer, dialoguent, c’est pour Introduction Ă  la sĂ©rie de trois articles sur Platon Quel est le but de la philosophie pour Platon ? Selon lui, elle sert Ă  atteindre le bien, et doit nous permettre de nous dĂ©tacher de notre corps c’est-Ă -dire d’accepter la mort, voire de la dĂ©sirer. Pourquoi se dĂ©tacher de notre corps ? Notre corps empĂȘche l’ñme d’entretenir une relation avec les IdĂ©es Ă©ternelles, condition nĂ©cessaire pour atteindre le Bien. C’est le sens de cette cĂ©lĂšbre formule, prĂ©conisĂ©e par Platon, oĂč il affirme qu’il ne faut s’occup[er] de rien d’autre que de mourir et d’ĂȘtre mort » [PhĂ©don, 64a trad. M. Dixsaut, Paris, Flammarion, 1991] A partir de cette dĂ©finition de la philosophie, on pourrait aisĂ©ment conclure que Platon est un ennemi mortel du corps, qu’il le condamne fermement. DĂ©trompez-vous ! La position de Platon Ă  l’égard du corps est plus subtile qu’une pure et simple condamnation. Si dans le Cratyle, il dĂ©finit le corps comme le tombeau de l’ñme », Ă  d’autres passages il le dĂ©signe comme le signe » et le garde » de l’ñme. Dans le TimĂ©e, cĂ©lĂšbre ouvrage de cosmogonie c’est-Ă -dire qu’il retrace l’origine du monde, il explique que le dĂ©miurge qui a créé le corps l’a fait Ă  partir d’une matiĂšre anomique sans loi et impure mais qu’il a Ă©tĂ© créé pour l’ñme et en fonction d’elle. Il est donc difficile de conclure que Platon condamne le corps en lui-mĂȘme ; toutefois, nous verrons que c’est un certain usage du corps qui est condamnĂ© et que Platon valorise un rapport au corps qui permet de remplir ses fonctions initiales. I Accueillir la mort plein de confiance et d’espoir » Platon, disciple de Socrate, raconte dans le PhĂ©don le dernier jour de la vie de son maĂźtre, condamnĂ© par le peuple grec Ă  boire la ciguĂ«. Dans ce rĂ©cit, Platon dĂ©crit Socrate comme plein de confiance et d’espoir » car celui-ci est convaincu de l’immortalitĂ© de l’ñme. Loin d’ĂȘtre inquiĂ©tĂ© par sa mort, Socrate est prĂ©occupĂ© par la peine que ressentent ses disciples. Ce dernier jour, pour Socrate, doit ĂȘtre consacrĂ© Ă  expliquer l’importance de la mort dans la vie d’un philosophe Il me paraĂźt raisonnable de penser qu’un homme qui a rĂ©ellement passĂ© toute sa vie dans la philosophie est, quand il va mourir, plein de confiance et d’espoir que c’est lĂ -bas qu’il obtiendra les biens les plus grands quand il aura cessĂ© de vivre. » [Ibid. 63e-64a] Pourquoi la mort est-elle si facilement acceptĂ©e par Socrate ? Quels espoirs nourrit-il pour sa vie aprĂšs la mort ? Il faut revenir Ă  sa conception de la philosophie et Ă  celle de l’ñme et du corps chez Platon. II La primautĂ© de l’intelligible sur le sensible La philosophie de Platon et de Socrate repose en premier lieu sur la distinction entre l’ñme et le corps et sur la supĂ©rioritĂ© de l’ñme par rapport au corps. Platon distingue le monde intelligible le monde des IdĂ©es, celui de l’ñme du monde sensible le monde matĂ©riel, celui du corps C’est Ă  partir du critĂšre de la permanence que Platon Ă©tablit cette hiĂ©rarchisation entre Ăąme et corps il valorise le permanent sur le mouvant, l’immortel sur l’éphĂ©mĂšre. Or, selon lui, le propre du monde sensible est d’ĂȘtre Ă©phĂ©mĂšre tandis que le monde des IdĂ©es est Ă©ternel. Par consĂ©quent, le corps qui appartient au monde sensible, et qui est donc corruptible et mortel, est infĂ©rieur Ă  l’ñme dont la vie est immortelle. L’ñme est immortelle, et selon Platon, sa vie est faite d’une succession de pĂ©riodes d’incarnation et de pĂ©riode de dĂ©sincarnation », c’est-Ă -dire qu’elle se sĂ©pare du corps. Ce cycle, d’incarnations et de dĂ©sincarnations de l’ñme dans le corps, dĂ©bute par un sĂ©jour dans le monde des IdĂ©es. C’est pour cela que Socrate dit que le corps est le tombeau de l’ñme » il l’enterre dans le monde corruptible au lieu de la laisser sĂ©journer dans le monde des IdĂ©es, ce qu’elle dĂ©sire rĂ©aliser par nature Tu sais, en rĂ©alitĂ©, nous sommes morts. Je l’ai dĂ©jĂ  entendu dire par des hommes qui s’y connaissent ils soutiennent qu’à prĂ©sent nous sommes morts, que notre corps est un tombeau. » [Gorgias, 492e-494a trad. M. Canto-Sperber, Paris, Flammarion, 1987] La mort dont parle Socrate n’est pas une mort matĂ©rielle rassurez-vous, votre corps est bel et bien vivant dans ce monde matĂ©riel. Ce que veut signifier Socrate, c’est que le corps est un lieu de mort spirituelle pour l’ñme. L’incarnation de l’ñme dans un corps n’est que passagĂšre, ce n’est qu’une Ă©tape dans la vie de l’ñme cette incarnation signe la “mort” de l’ñme. La bonne vie de l’ñme c’est lorsqu’elle se dĂ©sincarne du corps, lorsque notre corps meurt l’ñme peut alors rejoindre Ă  nouveau le monde des IdĂ©es. III Le corps, obstacle au savoir, obstacle au bien Pourquoi le philosophe doit-il dĂ©sirer mourir Ă  tout prix et rejoindre ainsi le monde des IdĂ©es ? Que se passe-t-il de si exaltant dans ce monde ? Il faut revenir aux fondamentaux de la pensĂ©e platonicienne. Il faut tout d’abord dĂ©finir l’objectif d’un philosophe celui-ci recherche le bien. Le bien se trouve dans le savoir, et le le monde des idĂ©es est le monde du savoir. Seul l’ñme permet de nous relier au monde des idĂ©es, nous reliant ainsi au savoir et donc au bien, quĂȘte ultime du philosophe. C’est pourquoi le corps n’est qu’un obstacle Ă  la relation entre l’ñme et les IdĂ©es, et donc est un obstacle pour atteindre le bien L’ñme raisonne le plus parfaitement quand ne viennent la perturber ni audition, ni vision, ni douleur, ni plaisir aucun ; quand au contraire elle se concentre le plus possible en elle-mĂȘme et envoie poliment promener le corps ; quand rompant autant qu’elle en est capable toute association comme tout contact avec lui, elle aspire Ă  ce qui est. » [PhĂ©don, 65c trad. Cit.] Socrate condamne le corps, il est un mal dont on doit se sĂ©parer car Le corps empĂȘche d’atteindre la science il ne nous met pas au contact avec le savoir mais avec des apparences sensibles contradictoires, plus prĂ©cisĂ©ment avec des images trompeuses de la rĂ©alitĂ©. Seule l’ñme permet de percevoir l’essence des choses, le corps, lui, nous trompe. Ainsi, seule l’ñme peut s’élever vers le bien et atteindre la vĂ©ritĂ©. D’autre part, du fait des troubles permanents qu’il occasionne la faim, la soif, la fatigue, etc., il dĂ©tourne notre Ăąme dans sa quĂȘte de la vĂ©ritĂ©. DĂ©sirs, appĂ©tits, peurs, simulacres en tout genre, futilitĂ©s, il nous en remplit si bien que, comme on dit, pour de vrai et pour de bon, Ă  cause de lui il ne nous sera jamais possible de penser, et sur rien. » [Ibid., 66b-c]

Ainsi la santĂ© est Ă©troitement liĂ©e au maintien de la dynamique au sein de l’organisme. Celle-ci est essentielle pour faire face aux agressions. La maladie se rĂ©vĂšle lorsque l’organisme n’a plus sa capacitĂ© d’adaptation. C’est une façon pour cette mĂ©decine de traiter la personne de façon holistique . Il s’agit de comprendre l’état de santĂ© ou de dĂ©ficience d’une

Contenu en pleine largeur Pour préserver sa santé et assurer son bien-être, il est essentiel de prendre de soi au naturel. © Photo de Karolina Grabowska/Pexels Entre les denrées alimentaires et les produits de beauté truffés de substances nocives ou encore la présence de particules fines dans l’air, l’organisme doit faire face à de nombreuses agressions. Pour le préserver et assurer son bien-être, il est essentiel de s’en occuper le plus naturellement possible. Vous vous demandez comment faire ? Découvrez 8 astuces pour prendre soin de vous au naturel ! PrivilĂ©gier une alimentation saine et Ă©quilibrĂ©e Pour prĂ©venir les maladies, booster son systĂšme immunitaire ou encore alimenter son cerveau, l’alimentation joue un rĂŽle prĂ©dominant. Encore faut-il adopter un rĂ©gime sain et variĂ©. Pour cela, il est essentiel d’éviter les aliments industriels et transformĂ©s. Non seulement ces derniers contiennent de nombreuses substances nocives, mais ils sont Ă©galement bourrĂ©s de sucres et de matiĂšres grasses
 Pour prĂ©server votre santĂ©, privilĂ©giez la cuisine maison et consommez de prĂ©fĂ©rence des produits frais et bio. Optez pour des fruits et lĂ©gumes de saison et diversifiez votre alimentation au maximum. N’oubliez pas une santĂ© de fer commence nĂ©cessairement par un rĂ©gime de qualitĂ© ! Choisir les bons produits de beautĂ© et d'entretien Des shampoings aux lingettes démaquillantes, en passant par les lessives et les liquides vaisselles, les produits industriels regorgent de substances toxiques. Ces dernières peuvent avoir de multiples conséquences sur la santé, à commencer par l’accroissement du risque de cancer. Pour se protéger, il est primordial d’accorder une attention particulière à tout produit qui entre en contact avec la peau. Veillez à sélectionner des produits cosmétiques et d’entretien de haute qualité. Privilégiez les formulations les plus naturelles et les moins transformées possibles. Si vous êtes en quête de transparence, pourquoi ne pas réaliser vos propres recettes ? Pour cela, remplissez vos placards de vinaigre blanc, de bicarbonate de soude ou encore d’huiles essentielles ! Misez sur la qualité ! Lorsque l’on a un foyer à gérer, un travail prenant ou un planning chargé, on peut rapidement avoir tendance à s’oublier. Pourtant, il est absolument essentiel de s’octroyer des moments de calme et de sérénité. Prenez conscience des dégâts qui peuvent être occasionnés par l’excès de stress et d’anxiété. Quel que soit votre niveau de responsabilité, prenez du temps pour vous et apprenez à relativiser. N’hésitez pas à méditer quelques minutes par jour ou à vous inscrire à un cours de yoga ou de sophrologie hebdomadaire. Prenez soin de votre santé au naturel en adoptant la “zen attitude” ! Faire des cures vĂ©gĂ©tales rĂ©guliĂšres Vivement recommandées par les naturopathes, les cures végétales sont idéales pour assainir et nettoyer le corps en profondeur. Elles permettent de remettre les compteurs à zéro, et ce, de façon parfaitement naturelle. En recourant à certains fruits et légumes frais et crus, vous détoxifiez le foie, drainez les reins et faites le plein de vitamines. Notez que les cures végétales sont à adopter de manière ponctuelle, de préférence aux changements de saison. Pour adopter les bons réflexes, n’hésitez pas à vous en remettre aux conseils avisés d’un professionnel ! PrivilĂ©gier la mĂ©decine douce Entre effets secondaires, affaiblissement immunitaire et phénomène d’accoutumance, les risques liés à la surmédicalisation sont réels et multiples. Pour s’en prémunir, il est important de soigner le mal à la racine et de prendre soin de soi en amont d’éventuelles maladies. Bienfaisantes et salvatrices, les médecines douces agissent tant sur le corps que sur l’esprit. De l’acupuncture à l’aromathérapie, en passant par l’hypnose, les possibilités sont nombreuses. N’hésitez pas à y recourir le plus souvent possible ! Faire du sport rĂ©guliĂšrement S’il est une préconisation qui fait l’unanimité chez les médecins, c’est bien celle qui concerne la pratique d’une activité physique régulière. Et pour cause ! Le sport recèle de bienfaits et contribue largement à maintenir les individus en bonne santé. Parmi ses principaux bénéfices, on peut notamment citer l’optimisation de la circulation sanguine ou encore l’élimination des mauvaises toxines. Choisissez l’activité qui vous correspond le mieux et pratiquez-la régulièrement ! Vous le savez peut-être l’eau représente à elle seule près de 60 % du corps humain d’un homme adulte. Ce composant vital assure une multitude de fonctions corporelles, à commencer par la thermorégulation et le transport des nutriments essentiels. Si vous souhaitez vous maintenir en forme, veillez à boire en quantité suffisante, et tout au long de la journée. Généralement, il est recommandé de consommer au moins huit verres par jour, soit environ 1,5 litres. Si vous avez peur d’oublier de boire, pourquoi ne pas glisser dans votre sac une jolie gourde ? Faites attention à vous et hydratez-vous ! Source de bien-être et d’harmonie, la nature est l’allié idéal pour prendre soin de vous avec authenticité et simplicité. Vous pouvez compter sur elle pour vous offrir tout ce dont votre corps à besoin. En prenant des bols d’air frais et des bains de soleil réguliers, vous vous maintenez en bonne santé physique et mentale. Si vous le pouvez, n’hésitez pas à vous promener en forêt, en zone montagneuse ou encore en bord de mer. Ouvrez grand vos poumons et ne faites qu’un avec Mère Nature ! Pour rester en bonne santé et vivre heureux, il est essentiel de prendre soin de soi, et ce, le plus naturellement possible. Cela passe notamment par l’adoption d’un régime alimentaire sain, ainsi que d’un rythme de vie équilibré. Vous avez apprécié nos astuces et/ou avez d’autres idées à partager ? N’hésitez pas à vous exprimer en commentaires ! 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Lhuile essentielle d'origan est également connue comme un trÚs puissant antiseptique, recommandé (e) pour tout type de rhume ou grippe, mais c'est aussi un remÚde contre les douleurs spasmodiques, la fatigue et le stress. En agriculture biologique, une macération d'origan permet de lutter contre le balanin des noisettes et divers autres

1N°71 - DÉCEMBRE 2021 LE MAGAZINE QUI RECONNECTE AUX SENS, AU CORPS ET AU COEUR Vivre sa Nature Au Nom du Corps 2Sommaire 12 16 4 30 20 TÉMOIGNAGE D'UN AUTEUR TÉMOIGNAGE D'UN AUTEUR PARCOURS DE VIE PLUS D'INFOS POÈME P 4."Ne vous contentez pas de briller, rayonnez" par Anne Morice P 12. "Alma!" par Martine Luce Blot P 16. "La mort, cette inconnue" par Marie RUSSIER P 30. P20. "Aimer la dualitĂ©" par Caroline GAUTHIER 34"NE VOUS CONTENTEZ PAS DE BRILLER, RAYONNEZ ! " par ANNE MORICE Osez aller sur son chemin... briller. Toute une histoire Merci Anne de nous rĂ©vĂ©ler cette route PARCOURS DE VIE - Au Nom du Corps - N°71 - Page 4 - 5PARCOURS DE VIE J’ai alors dĂ©cidĂ© de partir en voyage, un voyage Ă  la dĂ©couverte de ce qui vivait en moi, au-delĂ  de mes motivations conscientes et de mes habitudes mentales. Pour me rapprocher de mon centre, lĂ  oĂč nait la source de tout ce qui se joue d'essentiel dans notre vie. Au cours de ce voyage initiatique, j’ai pu dĂ©couvrir le plaisir de me rencontrer, j’ai vĂ©cu en toute authenticitĂ© la reconnexion avec mon essence profonde et depuis mon intĂ©rioritĂ©, je me suis rĂ©alignĂ©e Ă  mon unicitĂ©. Parce que chacun de nous est UNIQUE et que c’est ici mĂȘme que rĂ©side notre super pouvoir ! Ce voyage m’a permis de passer du bien-ĂȘtre Ă  ĂȘtre bien avec moi, qui est Ă  mon sens fondamental, car il s’agit bien lĂ  d’une question d’écologie intĂ©rieure, de prĂ©sence Ă  soi immuable Ă  partir de laquelle nous sommes et nous agissons en conscience. Aller puiser de plus en plus profond Ă  l’intĂ©rieur pour renaĂźtre Ă  l’extĂ©rieur. Ne plus se contenter de reflĂ©ter la Ne plus se contenter de reflĂ©ter la lumiĂšre des autres, permet Ă  sa lumiĂšre des autres, permet Ă  sa propre lumiĂšre d’émaner depuis les propre lumiĂšre d’émaner depuis les trĂ©fonds de son Ăąme et d’assoir sa trĂ©fonds de son Ăąme et d’assoir sa couleur unique dans un couleur unique dans un rayonnement inspirant. rayonnement inspirant. N’est-ce pas lĂ  la plus belle N’est-ce pas lĂ  la plus belle contribution possible Ă  ce monde? contribution possible Ă  ce monde? C'est sans doute ce qui, un jour, m'a dĂ©cidĂ© Ă  faire le grand saut, et Ă  oser enfin aller sur mon chemin. Comme pour beaucoup d’entre nous, j’avais tendance Ă  laisser le quotidien m’empĂȘcher de me connecter Ă  ma magie intĂ©rieure, qui ne nous quitte pourtant jamais
 Jusqu’au jour oĂč l’appel de mon Ăąme, qui m’invitait Ă  accueillir tout ce que j’étais, a Ă©tĂ© plus fort que tout. J’ai ressenti trĂšs fort cet appel profond Ă  lĂącher toutes les rĂ©sistances pour me connecter au cƓur de mon Ăąme. Le meilleur cadeau que nous pouvons donner au monde est notre propre transformation » - Lao Tseu - Au Nom du Corps - N°71 - Page 5 - 6Je ne leur serai jamais assez reconnaissante pour tout ce qu’ils m’ont permis de mettre en lumiĂšre. La vie est semblable Ă  une composition musicale, une symphonie. Et nous avons tous une vibration qui nous est propre, nous avons tous une partition unique Ă  jouer, qu’il est indispensable de connaitre, car si nous voulons que la symphonie soit harmonieuse, il est nĂ©cessaire que chaque note, sur chaque plan physique, Ă©nergĂ©tique, Ă©motionnel, mental et spirituel, soit accordĂ©e. GrĂące au Human Design, j’ai dĂ©couvert ma vibration spĂ©cifique, ma propre note de musique, mon propre accord. Vous savez, cette signature Ă©nergĂ©tique unique qui fait de notre vie une symphonie quand tout y est alignĂ©! Le Human Design, kĂ©zako ? C’est un systĂšme unique en son genre, encore assez peu connu en France mais qui commence de plus en plus Ă  faire parler de lui... Plus nous accĂ©dons Ă  la connaissance de celle ou de celui que nous sommes depuis l’intĂ©rieur, plus nous sommes capables d’expanser notre vibration et d’avoir une Ă©coute vibrationnelle de ce qu’il se passe Ă  l’intĂ©rieur de nous. C’est prĂ©cisĂ©ment ce qui nous permet de vibrer notre signature Ă©nergĂ©tique, notre vibration unique. Et c’est alors tout un cercle vertueux qui se met en place ; on sait qui on est, on trouve sa place en soi-mĂȘme, et tout devient fluide, pour soi et pour les autres. Parce que quand notre vibration sonne juste, on s’accorde avec l’extĂ©rieur, on matĂ©rialise ce que l’on souhaite. Le Human Design, la NumĂ©rologie et l’ÉnergĂ©tique ont Ă©tĂ© mes guides sur le chemin de mon initiation personnelle. Ils m’ont aussi Ă©normĂ©ment Ă©clairĂ©e sur tous les challenges que j’avais Ă  relever et m’ont donnĂ© les clĂ©s pour les dĂ©passer. PARCOURS DE VIE - Au Nom du Corps - N°71 - Page 6 - 7Un outil de dĂ©veloppement personnel, de connaissance de soi, scientifique et spirituel, un systĂšme Ă©nergĂ©tique dans lequel Science et SpiritualitĂ© se rencontrent, qui combine plusieurs sources d’enseignements issus des sciences traditionnelles et modernes. Le Human Design permet de dresser son blueprint», la cartographie extrĂȘmement complĂšte et dĂ©taillĂ©e de qui nous sommes, et de comment nous sommes censĂ©s fonctionner Ă  travers la lecture de notre champ Ă©nergĂ©tique et de notre code gĂ©nĂ©tique. Mais ce n'est pas qu'un "simple" outil "technique"; c'est un guide de vie, un puissant outil de transformation de haute frĂ©quence vibratoire qui nous apporte notre mode d’emploi au niveau Ă©nergĂ©tique, physique, Ă©motionnel, psychologique, lequel est aussi unique que nos empreintes digitales. Un mode d'emploi qui nous indique comment nous sommes gĂ©nĂ©tiquement conçus pour nous engager dans le monde et comment fonctionne notre propre systĂšme de guidance intĂ©rieure. Et en apprenant Ă  dĂ©coder notre signature Ă©nergĂ©tique, nous sommes alors en capacitĂ©, entre bien d’autres choses, de prendre conscience de tous nos conditionnements et de se rĂ©approprier notre essence vĂ©ritable pour avancer sur notre chemin de vie de façon alignĂ©e et avec une grande fluiditĂ©, dans le flow. PARCOURS DE VIE - Au Nom du Corps - N°71 - Page 7 - 8sur l’ñme pour la rĂ©vĂ©ler. Alors si je devais me dĂ©finir ? Je trouve que c’est toujours un exercice un peu dĂ©licat car se dĂ©finir revient Ă  se mettre une Ă©tiquette et, qu’en fait, nous sommes tous bien plus que cette Ă©tiquette que l’on se met ou que l’on nous met d’ailleurs
 Alors oui, je pourrais dire que je suis ThĂ©rapeute Ă©nergĂ©tique, Coach Human Design et NumĂ©rologue. Mais je prĂ©fĂšre me prĂ©senter plus largement comme une Passeuse d'Ăąmes du 21Ăšme siĂšcle » pour reprendre le terme de ValĂ©rie JESPERE, qui accompagne le Passage des caps de vie, pour permettre de passer de nouvelles portes vibratoires et de se rĂ©aligner Ă  ces nouvelles vibrations. Aujourd’hui, j’accompagne mes clients sur leur propre chemin et je leur permets de faire leurs propres pas. Je suis lĂ  pour ouvrir le champ des possibles et montrer que devant soi, il y a beaucoup plus de possibles qu’on ne le croit
 Quand j’ai plongĂ© dans mon Design, j’ai vraiment commencĂ© Ă  expĂ©rimenter ce que signifiait se reconnecter Ă  sa magie intĂ©rieure ». Je suis alors entrĂ©e dans un processus de mise Ă  jour de mes cellules pour faire l'expĂ©rience de ma vraie nature, sans filtre
 Vivre et incarner son design, c’est un vĂ©ritable voyage d’éveil ! GrĂące Ă  la NumĂ©rologie, j’ai osĂ© me prendre plus largement en main et Ă  assumer consciemment mes choix sur le chemin d'Ă©volution qui est le mien. Je me suis autorisĂ©e Ă  rencontrer davantage mon monde intĂ©rieur, Ă  mieux l'Ă©couter. J’ai osĂ© changer, osĂ© transformer ce qui me limitait, Ă  aller plus sereinement Ă  la rencontre de mes dĂ©sirs profonds, Ă  mieux connaĂźtre mes vrais besoins et Ă  devenir la magicienne de ma vie. Et aujourd’hui, Ă  mon tour, il me tient Ă  cƓur de permettre Ă  de se reconnecter Ă  sa magie intĂ©rieure, de se connecter Ă  sa vibration interne, sa boussole intĂ©rieure, en mettant un coup de projecteur sur PARCOURS DE VIE - Au Nom du Corps - N°7 - Page 8 - 9PARCOURS DE VIE Et que c’est vraiment LE moment d’ĂȘtre avec qui nous sommes fondamentalement pour ÊTRE et crĂ©er notre prĂ©sent et notre futur et prendre notre juste place dans ce monde en transition. Il est temps d’oser ĂȘtre soi pour afficher sa couleur d’ñme unique et personnelle, en apprenant Ă  se rencontrer, se connaĂźtre, se reconnaitre et se comprendre ! Et si vous osiez vraiment prendre votre place dans ce monde en pleine transition ? Et si vous vous autorisiez Ă  faire des choix de cƓur, alignĂ©s avec vos aspirations et votre essence profonde ? Et si vous dĂ©couvriez et osiez incarner votre zone de brillance ? Fermez les yeux un instant et imaginez que vous ĂȘtes dĂ©jĂ  cette personne rayonnant de tout son ĂȘtre. Comment vous sentez-vous ? ANNE MORICEANNE MORICE Retrouvez Anne sur son site Retrouvez Anne sur son site Ma mission, c’est vraiment d’ouvrir des portes sur de nouveaux chemins vers soi-mĂȘme et d’amener tout un chacun Ă  se reconnecter Ă  sa lumiĂšre intĂ©rieure, celle qui permet de rayonner avec un grand R ! Rayonner, c'est trouver sa source de lumiĂšre Ă  l’intĂ©rieur de soi, c’est se connecter Ă  son Ăąme, c’est libĂ©rer son soleil intĂ©rieur. Cette part de soi, aussi belle que vulnĂ©rable, qui est la pure expression de notre Ăąme. Et il me semble essentiel que chacun dĂ©couvre et incarne sa zone de brillance, et retrouve la foi et le courage de suivre son cƓur et son intuition. C’est vraiment une mission de cƓur, qui me tient d’autant plus Ă  cƓur que nous sommes tous aujourd’hui appelĂ©s Ă  passer dans un autre champ vibratoire, comme l’ùre du verseau nous y invite, avec le Passage Ă  la 5D. - Au Nom du Corps - N°71 - Page 9 - 101112"ALMA!" par MARTINE LUCE BLOT Le conte comme un moyen de se dĂ©couvrir Martine-Luce nous rĂ©vĂšle ici cet art magique TÉMOIGNAGE D'UN AUTEUR - Au Nom du Corps - N°71 - Page 12 - 13TÉMOIGNAGE D'UN AUTEUR Dans ce conte, j'essaie de traduire une expĂ©rience vĂ©cue plusieurs fois dans mon corps et hors de mon corps. Un moment vĂ©cu hors du temps et de l'espace comme propulsĂ©e dans un infini de mondes. Les sensations et les limites du corps disparaissent. Les battements de mon cƓur s'unissent Ă  un cƓur immense, comme Ă  une source infinie. Un voyage Ă  la vitesse de la LumiĂšre. Cela peut prendre la forme du "sans forme". Et cela est aussi comme un voyage de la mĂ©moire dans la matiĂšre. Cela se vit comme un surgissement dans l'ĂȘtre. D'un seul coup, je traverse les dĂ©cors et plus rien de ce que je connais ne subsiste et, lĂ , l'infini des mondes s'ouvre. Le conte nous amĂšne dans ce moment de l'annĂ©e oĂč la lumiĂšre et l'obscuritĂ© s'Ă©quilibrent. Depuis l'enfance, je cherche Ă  comprendre l'horloge du monde et ce qui anime l'humain. Ces recherches m'ont amenĂ©e vers la psychologie, la philosophie, la sociologie et l'anthropologie. J'ai travaillĂ© dans le soin, dans une vision holistique et universelle de l'humain. Dans ma relation Ă  l'autre, le temps et l'espace disparaissent pour laisser place Ă  la rencontre des ĂȘtres. L'univers de l'enfance m'accompagne au fil des jours, avec la joie toujours renouvelĂ©e de l'Ă©merveillement. Dans tous les Ăąges de la vie, une dimension tout autre s'invite dans la rencontre. Et j'imagine la vie des passants, avec des dĂ©tails plus rĂ©els que la rĂ©alitĂ©. Parfois je frĂŽle la rĂ©alitĂ©, parfois je navigue en pleine fiction. Raconter, imaginer, dessiner et peindre constituent ma panoplie crĂ©ative. Et aujourd'hui c'est pour l'Ă©dition d'un conte symbolique que je viens vous solliciter. - Au Nom du Corps - N°71 - Page 13 - 14Retrouvez le conte de MartineRetrouvez le conte de Martine sursur La fin de dĂ©cembre, ce moment oĂč nous cĂ©lĂ©brons la naissance de JĂ©sus dans la tradition occidentale comme un Ă©vĂšnement extĂ©rieur. Or cette naissance, cette reconnexion Ă  l'intĂ©rieur de l'intĂ©rieur de notre ĂȘtre le plus profond, dans l'Ă©table de notre cƓur nous est proposĂ© de nombreuses fois dans nos vies. Et lorsque cela se rĂ©alise, il y a reconnaissance de l'identitĂ© premiĂšre qui est hors temps et espace. Et c'est comme une source d'eau vive, un Ă©claboussement de joie qui prend place Ă  l'intĂ©rieur de notre cƓur. Ce conte est une invitation Ă  cette vibration de l'origine. TrĂšs heureuse de vous prĂ©senter le livre annoncĂ© ! ALMA!, illustrĂ© par l'artiste peintre Jenny de Hooghe. MARTINE LUCE-BLOT MARTINE LUCE-BLOT TÉMOIGNAGE D'UN AUTEUR - Au Nom du Corps - N°71 - Page 14 - 1516"LA MORT, CETTE INCONNUE" par MARIE RUSSIER Le chemin le moins frĂ©quentĂ© mais trĂšs riche rĂ©vĂ©lĂ© ici par Marie. PARCOURS DE VIE - Au Nom du Corps - N°71 - Page 16 - 17PARCOURS DE VIE Quelques annĂ©es plus tard, je suis devenue infirmiĂšre, et ce n’est Ă©videmment pas le fruit du hasard ! TrĂšs vite dans ce beau mĂ©tier, je me suis sentie frustrĂ©e
 pas le temps d’accompagner les personnes en fin de vie. La nuit, seule avec une aide-soignante pour 35 patients, il nous Ă©tait impossible de s’arrĂȘter et d’écouter, de prendre la main, de s’asseoir Ă  cĂŽtĂ© de celle ou de celui qui s’éteignait. J’ai alors commencĂ© Ă  chercher comment mieux accompagner, j’ai fait des formations sur les soins palliatifs, sur l’accompagnement du mourant, sur la bienveillance. Mais tout cela ne m’apportait pas de rĂ©ponse, ne m’aidait pas concrĂštement dans mon quotidien de soignante. Et surtout, ces approches ne me donnaient pas le sens de la vie, ni celui de la mort. Et puis la Vie est revenue me bousculer et m’a offert de vivre une expĂ©rience fabuleuse, douloureuse mais si riche en enseignements. J’ai Ă  cƓur de donner une formation sur l’accompagnement de la fin de la vie. Mais qu’est-ce qui me pousse Ă  faire cela ? D’oĂč vient ce besoin, cette envie ? Pour moi, depuis longtemps, depuis l’enfance, je sais, je sens que cela est capital. Se pencher sur le sens de la mort pour mieux dĂ©couvrir celui de la vie. A l’adolescence, ma mĂšre dĂ©cĂšde, j’ai 14 ans. Je me revois Ă  cĂŽtĂ© d’elle quelques jours avant sa mort. Elle Ă©tait dans le coma mais semblait simplement dormir. Je me disais qu’en criant trĂšs fort Maman» elle allait se rĂ©veiller, qu’il n’était pas possible qu’elle ne me rĂ©ponde pas. Mais j’ai eu beau l’appeler ou lui chuchoter Ă  l’oreille Maman, Maman
 » rien n’a bougĂ©, pas mĂȘme un cil. Mais oĂč Ă©tait-elle donc passĂ©e pour ne pas pouvoir me rĂ©pondre ? Son corps immobile Ă©tait lĂ , mais elle me semblait si absente dĂ©jĂ . “ - Au Nom du Corps - N°71 - Page 17 - 18GrĂące Ă  la mĂ©decine mais aussi grĂące Ă  l’accompagnement dont j’ai bĂ©nĂ©ficiĂ© elle est revenue du cĂŽtĂ© des vivants. Par cette expĂ©rience de vie, il m’a semblĂ© comprendre que ce que je cherchais, ce sens profond que porte les Ă©vĂšnements de l’existence, ne se trouvait peut-ĂȘtre pas dans des concepts, ni dans la science, ni dans la religion mais dans la spiritualitĂ© ? Dans le Souffle ? Ce souffle qui donne vie dans le premier cri et qui s’éteint au bout de l’existence terrestre ? Et c’est finalement en moi, dans mon for intĂ©rieur, guidĂ©e par des lectures de tĂ©moignages de vie, par l’accompagnement que j’ai trouvĂ© dans divers lieux de dĂ©veloppement personnel que, peu Ă  peu, des rĂ©ponses se sont faites en moi. Lorsque je me suis enfin reconnectĂ©e Ă  mon essence Divine, reconnectĂ©e au Souffle Universel. Il y a 33 ans, j’ai accouchĂ© d’une enfant souffrant d’une malformation hĂ©patique, qui a nĂ©cessitĂ© une transplantation. Ce fĂ»t un parcours long et difficile de plusieurs annĂ©es, avec souvent au rendez-vous le risque de la perdre. Mais ce chemin m’a appris Ă  lĂącher les peurs, Ă  faire confiance Ă  plus grand que moi et a Ă©clairĂ© les voies possibles pour trouver la paix, l’énergie, et le sens de ce qui nous Ă©tait donnĂ© de vivre. Pour cela, il m’a fallu apprendre l’humilitĂ©, apprendre Ă  demander de l’aide, Ă  oser mes faiblesses. Il m’a fallu accepter d’ĂȘtre accompagnĂ©e. Car il est illusoire de croire que l’on peut, seul, parvenir Ă  surmonter l’épreuve sans se dĂ©truire au- dedans. Par la mort possible de mon enfant, j’ai dĂ» emprunter un chemin pour tenter de la ramener vers nous, et ce chemin m’a transformĂ©e. PARCOURS DE VIE - Au Nom du Corps - N°71 - Page 18 - 19Alors animĂ©e plus que jamais par cette envie essentielle d’accompagner les malades en conscience, et riche de ce que j’ai pu approcher dans mes dĂ©couvertes, je me suis spĂ©cialisĂ©e, en tant que soignante, dans les soins palliatifs et, devenue cadre de santĂ©, j ai ouvert une maison expĂ©rimentale d’accompagnement de fin de vie. Cette aventure dense m’a permis de mesurer le dĂ©sarroi de tous et toutes, malades et familles, face Ă  l’échĂ©ance inĂ©luctable. Apaiser les angoisses, Ă©couter et accueillir ce qui ne s’est jamais dit et qui se libĂšre au seuil de l’existence, aider les mots Ă  venir, rassurer, comprendre
 Le vĂ©cu dans cette maison fĂ»t fort, intense et m’a mise devant des perceptions hors de l’ordinaire. Il m’est apparu dans le travail auprĂšs des patients de cette maison qu’apprendre Ă  s’aimer soi-mĂȘme Ă©tait une chose essentielle pour pouvoir accompagner l’Autre. Car comment comprendre, entendre celui qui souffre si je ne sais pas moi-mĂȘme me comprendre et entendre ce qui se dit en moi ? Comment accueillir l’Autre si je ne sais pas m’accueillir moi-mĂȘme, si je me juge en permanence ? Comment rassurer l’Autre si je porte encore en moi les blessures du passĂ© ? Comment apaiser l’Autre s’il subsiste encore en moi des guerres et des colĂšres ? PARCOURS DE VIE - Au Nom du Corps - N°71 - Page 19 - 20Tout confirme que ce j’ai vĂ©cu dans l’accompagnement des mourants n’était pas illusion. Et aujourd’hui j’ai envie de transmettre, de sensibiliser, de tĂ©moigner de tout ce que j’ai pu apprendre, comprendre tout au long de ce vĂ©cu. Envie d’apporter ma petite participation Ă  la Vie pour que grandisse la Conscience et donc
 l’AMOUR. La mort donne sens Ă  l’existence terrestre
 Si nous comprenons que la Vie est Ă©ternelle mais que l’existence est limitĂ©e
 peut-ĂȘtre arrĂȘterons-nous alors de la vivre inconsciemment ? Peut-ĂȘtre alors y mettrons-nous plus de solidaritĂ©, de joie ? Albert Einstein disait La vie, c’est de l’énergie, l’énergie ne meurt jamais
 elle se transforme. Et si nous commencions par transformer notre existence terrestre par plus de conscience, plus d’Amour?... Et comment tĂ©moigner du Souffle de l’Amour Universel si moi-mĂȘme je ne sais pas le rejoindre par des instants de silence, d’immobilitĂ©, oserai-je dire par des moments de priĂšres ? C’est par cet accompagnement fidĂšle, aimant, attentif que j’ai pu trouver ma force intĂ©rieure. L’accompagnement de cet enfant malade et l’accompagnement dont j’ai bĂ©nĂ©ficiĂ© moi-mĂȘme m’a fait grandir, m’a apaisĂ©, m’a enseignĂ©. Sur ce chemin de vie qui est le mien, entre les mourants et cet enfant malade, j’ai peu Ă  peu mieux perçu le sens de la vie, le sens de la mort. Et si le but de l’existence Ă©tait de grandir en conscience ? Mais qu’est-ce que la conscience ? N’est-elle que cĂ©rĂ©brale ? Existe-t-il une conscience universelle? Je me passionne pour les dĂ©couvertes actuelles, les expĂ©riences comme celles que propose le Docteur JJ Charbonnier, les tĂ©moignages des recherches comme le livre de Sonia Barkallah. PARCOURS DE VIE - Au Nom du Corps - N°71 - Page 20 - 2122Le mĂ©decin et Ami qui animera avec moi la formation RĂ©guliĂšrement le mĂ©decin que je suis a Ă©tĂ© confrontĂ© Ă  la mort de personnes que j’essayais d’accompagner dans leur cheminement de santĂ©. Et puis, par une maladie du cƓur, j’ai Ă©tĂ© confrontĂ© Ă  ma propre mort possible. Ce qui m’a aidĂ© Ă  regarder cette mort possible en face, ce sont les annĂ©es de chemin intĂ©rieur que j’avais menĂ©es depuis plus de deux dĂ©cennies. Et je me suis retrouvĂ© devant de nouvelles questions. J’avais dĂ©jĂ  fondĂ© une approche du soin et du prendre soin au service des malades, en les aidant Ă  accĂ©der au sens de leurs maladies et en en tirant un enseignement, mais je n’avais pas encore vĂ©cu la maladie Ă  ce point et avec la possibilitĂ© de ma propre mort. Dans cette formation 5 weekends de janvier Ă  juin, nous visiterons le voyage de la vie de la conception Ă  la naissance, nous dĂ©couvrirons ce que peut ĂȘtre la nature humaine vu de la vie intĂ©rieure, nous aborderons nos blessures et nos traumatismes, nous apprendrons comment les soulager, nous ferons l’expĂ©rience du silence, de l’écoute. Enfin par des exercices corporels simples, par notre voix, nous explorerons la force de l’énergie qui circule en nous. MARIE RUSSIER MARIE RUSSIER Retrouvez Marie sur Retrouvez Marie sur - son site cabinetpsy- - son site cabinetpsy- - son livre "StratĂ©gies du Destin" - son livre "StratĂ©gies du Destin" PARCOURS DE VIE - Au Nom du Corps - N°71 - Page 22 - 23PARCOURS DE VIE La grande question demeure En vĂ©ritĂ©, qui suis-je ? ». Juste un assemblage de fonctions biologiques qui traversent une existence terrestre, ou plus que cela. N’y-a-til pas autre chose au cƓur de cet ĂȘtre que je suis, certes une part d’invisible qui va gĂ©rer mon monde Ă©motionnel, affectif et mĂȘme corporel, mais aussi un ĂȘtre essentiel inscrit dans une existence pour servir la suite de la Vie ? La crise profonde que traverse le monde actuellement et qui nous met face Ă  notre mortalitĂ©, ne vient-elle pas nous mettre face Ă  ces questions fondamentales ? Alors peut-ĂȘtre faut-il apprendre Ă  s’interroger sur ce qu’est l’existence humaine, quelle est cette traversĂ©e que nous faisons le temps d’une courte existence, et comment nous prĂ©senter face Ă  ce rendez-vous ultime qu’est la mort. Mais au passage peut-ĂȘtre faut-il apprendre Ă  accompagner ce voyage Ce qui m’a aidĂ© Ă  regarder cette mort possible en face, ce sont les annĂ©es de chemin intĂ©rieur que j’avais menĂ©es depuis plus de deux dĂ©cennies. Et je me suis retrouvĂ© devant de nouvelles questions. J’avais dĂ©jĂ  fondĂ© une approche du soin et du prendre soin au service des malades, en les aidant Ă  accĂ©der au sens de leurs maladies et en en tirant un enseignement, mais je n’avais pas encore vĂ©cu la maladie Ă  ce point et avec la possibilitĂ© de ma propre mort. Cela m’a donnĂ© une nouvelle force tant je ne voulais pas vivre en vain», tant j’étais dĂ©sormais convaincu que notre passage sur Terre a un sens essentiel. C’est – de mon point de vue – ce Ă  quoi notre condition de mortel nous invite. Et c’est en entrant en contact avec notre part d’invisible que l’on peut rencontrer des rĂ©ponses Ă  ces questions, c’est du moins ainsi que je l’ai vĂ©cu. - Au Nom du Corps - N°71 - Page 23 - 24que l’on soit professionnels du soin» ou soucieux d’ĂȘtre auprĂšs de nos proches d’une autre façon. Je crois que plus que jamais, pour tenter d’aller vers une vie plus juste, il est nĂ©cessaire de regarder notre fin possible en face sans se voiler les yeux. Ce que nous proposons est certes une formation Ă  l’accompagnement de fin de vie, mais aussi un voyage intĂ©rieur pour que chacun ait les moyens d’accĂ©der au sens de sa propre existence et de son passage sur Terre. Pour en savoir plus Pour en savoir plus om/AcaMedHomme om/AcaMedHomme PARCOURS DE VIE - Au Nom du Corps - N°71 - Page 24 - 2526"AIMER LA DUALITÉ’’ POÈME PoĂšme par Caroline GAUTHIER Ne cherche pas Ă  tout prix l’unitĂ©, Car le divin se trouve dans la confrontation de tes opposĂ©s. Se focaliser uniquement sur un seul de tes cĂŽtĂ©s, C’est continuer Ă  vivre en se coupant d’une de tes deux moitiĂ©s. Cela engendre de l’illusion Et t’éloigne de ta vraie maison. . Le divin s’exprime dans ce jeu de la dualitĂ© Et dans l’union de ces complĂ©mentaritĂ©s Le rĂ©el et l’idĂ©al L’ombre et la lumiĂšre Le bas et le haut Humain et Divin Le concret et le rĂȘve - Au Nom du Corps - N°71 - Page 26 - 27POÈME Alors ne fuis pas tes nuages, et ne cherche pas uniquement ton soleil
 Tiens-toi juste au centre
 Tu crĂ©eras alors ton harmonie avec toutes tes notes, Les basses comme les hautes. Tu crĂ©eras ton arc-en-ciel avec toutes tes couleurs, Les sombres comme les claires, et tu uniras toutes tes polaritĂ©s intĂ©rieures, Les nĂ©gatives comme les positives, Ton pĂŽle Sud comme ton pĂŽle Nord. As-tu dĂ©jĂ  vu l’Univers refuser l’hiver la nuit, la Lune, Sous prĂ©texte qu’il fait plus froid ou plus sombre ? As-tu dĂ©jĂ  vu la Terre refuser le PĂŽle Sud ? Parce qu’il serait perçu comme Ă©tant en bas et polarisĂ© nĂ©gativement ? As-tu dĂ©jĂ  vu l’expir qui ne laisserait pas la place Ă  l’inspir ? As-tu dĂ©jĂ  vu ton corps refuser le sommeil et le repos ? La paix se trouve donc dans cette capacitĂ© Ă  te trouver, Au centre de ta dualitĂ©. À toute inspiration positive et gĂ©nĂ©ratrice d’espoir, Correspond potentiellement une pathologie qui peut te plonger dans le noir. Ne pas le savoir, c’est tomber dans une erreur fatale Pour ton Ă©volution finale. Aussi bien tes lumiĂšres que tes ombres doivent ĂȘtre conscientes et prĂ©sentes. Et toi, il est important que tu te tiennes lĂ , juste lĂ  au centre
 Au point de jonction de tes opposĂ©s, Que tu auras mariĂ©s et embrassĂ©s. Il se rĂ©vĂšle alors JtWR.
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  • au nom du corps vivre sa nature